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La colchicine à faible dose réduit-elle le risque d'infarctus du myocarde et d'accident vasculaire cérébral chez les personnes atteintes d'une maladie cardiovasculaire établie ?

2 days 5 hours ago
Principaux messages
  • Les personnes atteintes d'une maladie cardiovasculaire (c'est-à-dire affectant le cœur et les vaisseaux sanguins) qui utilisent la colchicine à faible dose pendant au moins six mois réduiront leur risque d'infarctus du myocarde (crise cardiaque) et d'accident vasculaire cérébral, sans augmenter leur risque d'effets secondaires graves.

  • La prise de colchicine à faible dose ne réduit probablement pas le risque de décès, quelle qu'en soit la cause ou spécifiquement par maladie cardiaque, et n'affecte pas le nombre de personnes qui ont besoin d'un traitement pour élargir les vaisseaux sanguins de leur cœur.

  • La prise de colchicine semble augmenter le risque d'événements indésirables gastro-intestinaux (par exemple diarrhées, nausées), mais ceux-ci sont généralement bénins et passent rapidement.

Contexte

Les maladies cardiovasculaires (c'est-à-dire les maladies affectant le cœur et les vaisseaux sanguins) sont souvent causées par une inflammation de faible intensité dans l'ensemble de l'organisme, conduisant à des événements indésirables (négatifs) cardiovasculaires majeurs et répétés (par exemple, crise cardiaque, accident vasculaire cérébral ou décès). La colchicine est un anti-inflammatoire reconnu, bon marché, largement disponible et pris par voie orale, ce qui en fait un traitement supplémentaire prometteur pour les personnes présentant un risque élevé de réapparition d'événements cardiovasculaires.

Que voulions‐nous savoir ?

Ces dernières années, un certain nombre d'études appelées "essais contrôlés randomisés" ont été menées pour examiner les bénéfices et les risques d'un traitement à base de colchicine à faible dose pour prévenir d'autres événements cardiovasculaires, tels qu'une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral, après un premier incident ("prévention secondaire"). L'objectif de cette revue était de fournir une évaluation systématique des bénéfices et des risques liés à l'utilisation de la colchicine pendant au moins six mois chez les adultes atteints d'une maladie cardiovasculaire établie ou ayant subi un événement cardiovasculaire récent.

Qu’avons nous fait ?

Nous avons recherché toutes les études examinant les effets de la colchicine à faible dose pendant au moins six mois chez des personnes souffrant de maladies cardiovasculaires, par rapport à une intervention placebo (faux) ou à l'absence de traitement. Nous avons systématiquement extrait les informations de toutes les études pertinentes et évalué la qualité de leur réalisation. Nous avons ensuite combiné leurs conclusions et jugé la fiabilité des données probantes.

Nos principaux critères de jugement étaient les suivants : décès toutes causes confondues (mortalité toutes causes confondues), crise cardiaque (infarctus du myocarde), accident vasculaire cérébral, traitement visant à élargir les vaisseaux cardiaques (revascularisation coronarienne), décès d'origine cardiovasculaire (mortalité cardiovasculaire), qualité de vie, événements indésirables graves (effets secondaires négatifs) et événements indésirables liés au système digestif (effets secondaires gastro-intestinaux).

Qu’avons-nous trouvé ?

Nous avons identifié 12 études portant sur 22 983 patients atteints de maladies cardiovasculaires et examinant les bénéfices et les risques de la colchicine à faible dose.

Des données probantes de niveau de confiance élevé montrent qu'un traitement par colchicine à faible dose réduit le risque d'infarctus du myocarde et d'accident vasculaire cérébral, sans augmenter le risque d'événements indésirables graves. Cependant, la colchicine est associée à un risque plus élevé d'effets secondaires gastro-intestinaux, bien que ceux-ci soient légers et passent rapidement. Les données probantes suggèrent que la colchicine ne réduit probablement pas le risque de décès ou de nécessité de revascularisation coronarienne. Les effets sur la qualité de vie et les hospitalisations sont inconnus car les études disponibles n'ont pas mesuré ces critères de jugement.

Quelles sont les limites des données probantes ?

Nous sommes très confiants dans le fait que la colchicine à faible dose réduit le risque de crise cardiaque et d'accident vasculaire cérébral. Notre niveau de confiance dans les autres résultats est modéré, il est donc possible que des études futures modifient ces résultats. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour étudier les effets à long terme sur la mortalité et la qualité de vie. Cela nécessitera des études plus longues et impliquant un plus grand nombre de personnes.

Dans quelle mesure ces données probantes sont-elles à jour ?

Cette revue est basée sur des revues de la littérature médicale effectuées jusqu'au 18 février 2025.

Ebrahimi F, Ebrahimi R, Beer M, Schönenberger CManuel, Ewald H, Briel M, Janiaud P, Hirt J, Hemkens LG

La thérapie cognitivo-comportementale pour l'insomnie (TCC-I) aide-t-elle les personnes atteintes d'un cancer ?

2 days 18 hours ago
Principaux messages

- La thérapie cognitivo-comportementale pour l'insomnie (TCC-I) (un type de thérapie par la parole qui aide les gens à identifier les pensées nuisibles, à les remettre en question et à apprendre des façons plus saines de penser et de se comporter) pourrait réduire légèrement la gravité de l'insomnie et améliorer légèrement la qualité du sommeil chez les personnes atteintes d'un cancer par rapport à d'autres traitements, mais ces résultats sont très incertains.
- La TCC-I ne parait pas entraîner d'événements indésirables et dommageables, mais ce résultat aussi est incertain.
- Les recherches futures devraient s'attacher à comprendre comment les personnes atteintes de différents types de cancer et se trouvant dans différentes phases de traitement du cancer répondent à la TCC-I.

Pourquoi l'insomnie est-elle un problème pour les personnes atteintes d'un cancer ?

De nombreuses personnes atteintes d'un cancer éprouvent des difficultés avec l'insomnie, elles ont du mal à dormir, même lorsqu'elles ont la possibilité de le faire. Les personnes atteintes d'un cancer sont plus susceptibles de souffrir d'insomnie que la population générale. Elles pourraient avoir du mal à dormir à cause de la douleur, du stress, de l'inquiétude ou des effets secondaires du traitement du cancer. Un mauvais sommeil peut les faire se sentir plus fatiguées, anxieuses ou déprimées, et peut rendre la gestion du cancer et de son traitement plus difficile.

Comment l'insomnie est-elle traitée chez les personnes atteintes d'un cancer ?

Il existe deux façons principales de traiter l'insomnie : les médicaments et les approches non médicamenteuses telles que la TCC-I et l'exercice physique. La TCC-I est une thérapie structurée qui aide les personnes à apprendre à penser le sommeil différemment, à comprendre le fonctionnement du sommeil et à utiliser des outils pratiques tels que :

- créer de meilleures habitudes de sommeil ;
- entraîner le cerveau à faire le lien entre le lit et le sommeil ;
- limiter le temps passé au lit pour améliorer la qualité du sommeil.

Bien que la TCC-I soit largement reconnue comme le traitement de premier choix pour la gestion de l'insomnie dans la population générale, son efficacité chez les personnes atteintes d'un cancer doit encore faire l'objet d'une évaluation approfondie, actualisée et détaillée.

Que voulions‐nous savoir ?

Nous voulions savoir si la TCC-I était plus efficace que (1) l'absence de traitement actif ou (2) d'autres traitements pour diminuer la sévérité de l'insomnie, augmenter la qualité du sommeil et les paramètres de l'agenda du sommeil, c'est-à-dire des éléments tels que l'heure à laquelle les personnes se sont couchées, le temps nécessaire pour s'endormir et le nombre de réveils pendant la nuit. Nous voulions également savoir si la TCC-I avait donné lieu à des événements graves, non désirés ou dommageables.

Comment avons-nous procédé ?

Nous avons recherché des études comparant la TCC-I à d'autres traitements pour les personnes atteintes d'un cancer. Nous avons comparé et synthétisé les résultats des études et évalué le niveau de confiance des données probantes.

Qu’avons-nous trouvé ?

Nous avons trouvé 21 études portant sur 2 431 personnes, principalement des femmes adultes atteintes d'un cancer du sein. Dix-sept des 21 études ont été menées en Amérique du Nord. Nous avons identifié cinq comparaisons. Dans ce résumé, nous présentons les résultats des deux principales comparaisons :

- TCC-I par rapport à l'absence de traitement ;
- TCC-I par rapport aux activités aérobiques.

Principaux résultats

TCC-I par rapport à l'absence de traitement actif

Chez les personnes atteintes d'un cancer, la TCC-I pourrait améliorer légèrement la gravité de l'insomnie, la qualité du sommeil et la plupart des paramètres de l'agenda du sommeil sans introduire d'événements supplémentaires indésirables ou dommageables. Cependant, nous sommes très incertains quant aux résultats concernant la gravité de l'insomnie, la fréquence ou le délai de réveil après l'endormissement, et les événements graves, non désirés et dommageables.

TCC-I en comparaison avec des activités aérobiques

La TCC-I pourrait améliorer légèrement la sévérité de l'insomnie et la qualité du sommeil sans introduire d'autres événements indésirables ou dommageables. Cependant, la TCC-I pourrait entraîner peu ou pas de différence pour la plupart des paramètres de l'agenda du sommeil. Nous sommes très incertains quant aux résultats concernant les événements indésirables ou dommageable et la durée totale du sommeil enregistrée par l'agenda du sommeil.

Quelles sont les limites des données probantes ?

Nous n'avons pas confiance dans les données probantes, car les personnes participant aux études pourraient avoir su quel traitement elles recevaient, ce qui aurait pu influencer leur réponse au traitement. En outre, les études étaient trop peu nombreuses pour que les résultats sur les critères de jugement d'intérêt puissent être sûrs.

Dans quelle mesure ces données probantes sont-elles à jour ?

Ces données probantes sont valables jusqu'en avril 2025.

Cai Z, Tang Y, Liu C, Li H, Zhao G, Zhao Z, Zhang B

Quelle est la précision du test Xpert Ultra pour le diagnostic de la tuberculose pulmonaire et de la résistance à la rifampicine ?

3 days 6 hours ago
principaux messages
  • Xpert Ultra a une sensibilité (personnes atteintes de tuberculose correctement diagnostiquées comme ayant la maladie) et une spécificité (personnes non atteintes de tuberculose correctement identifiées comme n'ayant pas la maladie) élevées pour le diagnostic de la tuberculose pulmonaire chez les personnes suspectées de tuberculose sur la base de signes, de symptômes ou d'une radiographie thoracique anormale.

  • Xpert Ultra présente une sensibilité (personnes présentant une résistance à la rifampicine correctement diagnostiquées comme présentant la résistance) et une spécificité (personnes ne présentant pas de résistance à la rifampicine correctement identifiées comme ne présentant pas la résistance) élevées dans la détection de la résistance à la rifampicine (un traitement important de la tuberculose).

  • Xpert Ultra présente une sensibilité réduite chez les personnes dont le frottis d'expectoration est négatif (le mucus craché par les voies respiratoires est examiné au microscope et les bactéries de la tuberculose ne sont pas vues) et une spécificité réduite chez les personnes avec des antécédents de tuberculose.

Pourquoi est-il important d'améliorer le diagnostic de la tuberculose pulmonaire ?

La tuberculose pulmonaire est une maladie des poumons causée par une bactérie (un germe) qui se propage dans l'air via les gouttelettes d'une personne infectée. Pendant les premiers stades, il reste dormant (il ne se multiplie pas) et le patient présente des symptômes tels que fièvre, toux, perte de poids et sueurs nocturnes. La tuberculose est l'une des principales causes de décès dans le monde. Lorsque les personnes reçoivent un traitement approprié et opportun, la tuberculose est généralement guérissable. L'un des problèmes liés à la gestion de la tuberculose est que la bactérie devient résistante à la rifampicine (un antibiotique), ce qui signifie que ce médicament n'est plus efficace. La lutte contre la tuberculose est menacée par les retards de diagnostic et les traitements inappropriés lorsque les personnes ont une résistance à la rifampicine. Les personnes vivant avec le VIH ont un risque plus accru de développer une tuberculose.

Qu'est-ce que le test Xpert Ultra ?

Xpert Ultra est recommandé par l'Organisation mondiale de la Santé (une organisation internationale de renom axée sur la santé mondiale) comme test rapide permettant de détecter simultanément la tuberculose et la résistance à la rifampicine.

Que voulions‐nous savoir ?

Nous avons voulu déterminer la précision de Xpert Ultra pour diagnostiquer la tuberculose pulmonaire et la résistance à la rifampicine chez les adultes (âgés de 15 ans et plus) et les adolescents (âgés de 10 à 14 ans).

Comment avons-nous procédé ?

Nous avons recherché des études portant sur la précision du Xpert Ultra dans le diagnostic de la tuberculose pulmonaire et de la résistance à la rifampicine.

Qu’avons-nous trouvé ?

Nous avons trouvé 32 études (12 529 personnes) qui ont évalué Xpert Ultra pour le diagnostic de la tuberculose pulmonaire, et 10 études (1 644 personnes) qui ont évalué Xpert Ultra pour la résistance à la rifampicine.

Pour la détection de la tuberculose, Xpert Ultra avait :

  • une sensibilité élevée (91 personnes sur 100 atteintes de tuberculose ont été correctement diagnostiquées comme telles ; Xpert Ultra a manqué 9 cas) ;

  • une spécificité élevée (95 personnes sur 100 ne souffrant pas de tuberculose ont été correctement identifiées comme non atteintes de cette maladie ; Xpert Ultra a manqué 5 cas).

La sensibilité du Xpert Ultra était plus faible chez les personnes dont le frottis d'expectoration était négatif (mucus expectoré des voies respiratoires négatif pour la tuberculose) et la spécificité était plus faible chez les personnes avec des antécédents de tuberculose.

Pour la détection de la résistance à la rifampicine, le Xpert Ultra avait :

  • une sensibilité élevée (96 personnes sur 100 présentant une résistance à la rifampicine ont été correctement diagnostiquées comme ayant une résistance ; Xpert Ultra a manqué 4 cas) ;

  • une spécificité élevée (98 personnes sur 100 sans résistance à la rifampicine ont été correctement identifiées comme n'ayant pas de résistance ; Xpert Ultra a manqué 2 cas).

Quelles sont les limites des données probantes ?

Six des 32 études qui ont détecté la tuberculose et trois des 10 études qui ont détecté la résistance à la rifampicine ont été menées dans des hôpitaux spécialisés, de ce fait ces résultats peuvent ne pas s'appliquer aux personnes travaillant en cabinet et dans des hôpitaux locaux.

Les résultats concernant la détection de la tuberculose chez les adolescents par Xpert Ultra reposent sur six études portant sur seulement 160 adolescents, ce qui limite nos conclusions.

Nous n'avons pas été en mesure d'estimer la précision du Xpert Ultra pour les tests de résistance à la rifampicine chez les personnes vivant avec le VIH, car nous n'avons trouvé aucune étude.

Ces données probantes sont-elles à jour ?

Cette revue est basée sur une recherche de base de données effectuée le 16 octobre 2023. Ces résultats ont été complétés par ceux d'un appel publique de l'Organisation mondiale de la Santé portant sur les études en cours et non publiées entre le 30 novembre 2023 et le 15 février 2024. Nous avons également contacté des experts travaillant sur de nouveaux diagnostics de la tuberculose.

Horne DJ, Zifodya JS, Shapiro AE, Church EChandler, Kreniske JS, Kay AW, Scandrett K, Steingart KR, Takwoingi Y

Le molnupiravir (un médicament antiviral) est-il sûr et efficace dans le traitement des personnes atteintes de la COVID-19 ?

3 days 6 hours ago
Principaux messages
  • Chez les personnes atteintes de formes légères à modérées de COVID-19 qui ne sont pas admises à l'hôpital, le molnupiravir ne fait probablement que peu ou pas de différence dans la réduction du risque de décès par rapport au placebo (traitement fictif) ou aux soins standards. Le molnupiravir peut n’avoir que peu ou pas d'effet sur la réduction de la nécessité d'une hospitalisation ou sur l'accélération du rétablissement. Le molnupiravir n'augmente probablement pas le risque d'effets indésirables et n'augmente pas le risque d'effets indésirables graves.

  • Les données probantes ne permettent pas de déterminer clairement si le molnupiravir est bien toléré ou efficace sur les personnes hospitalisées pour cause de COVID-19.

Qu'est-ce que le molnupiravir ?

Le molnupiravir est une pilule utilisée pour traiter la COVID-19 chez les personnes présentant un risque élevé de développer une maladie grave. Il agit en interférant avec la capacité du SARS-CoV-2 (le virus qui cause la COVID-19) à se reproduire, aidant ainsi le corps à combattre l'infection.

Que voulions‐nous savoir ?

Nous voulions savoir comment le molnupiravir se compare à l'absence de traitement, à un placebo (traitement fictif) ou au standard de soins en termes :

  • de réduction du nombre de décès et d'hospitalisations chez les personnes atteintes de COVID-19 ;

  • d’accélération du rétablissement (délai de disparition des symptômes) ;

  • d'élimination du virus responsable de la COVID-19 (clairance virale) ;

  • de sécurité, en examinant tous les événements indésirables et les événements indésirables graves.

Qu’avons-nous fait ?

Nous avons recherché des études évaluant le molnupiravir par rapport à l'absence de traitement, à un placebo ou au standard de soins chez des personnes atteintes d’une COVID-19 confirmée. Nous avons comparé et résumé les résultats des études et évalué notre confiance dans les données probantes sur la base de facteurs tels que les méthodes des études. Les types d'études que nous avons examinés étaient des essais contrôlés randomisés, qui répartissent les personnes de manière aléatoire entre deux groupes, ou plus, de traitement. C'est la meilleure façon de s'assurer que les groupes d'étude sont similaires et que ni les personnes chargées de l’enquête ni les personnes participant ne savent qui fait partie de quel groupe.

Qu’avons-nous trouvé ?

La revue a inclus 11 études portant sur 31 272 personnes, pour la plupart ambulatoires (personnes non admises à l'hôpital) atteintes d’une forme légère à modérée de COVID-19. En combinant les résultats des études qui ont recruté de la patientèle ambulatoire (personnes non admises à l'hôpital) souffrant d’une forme légère à modérée de COVID-19, nous avons obtenu les principaux résultats suivants :

  • Le molnupiravir n'entraîne probablement que peu ou pas de différence en termes de risques de décès. Par rapport aux personnes recevant un placebo ou le standard de soins, entre quatre et dix personnes de moins recevant le molnupiravir mourront dans le mois suivant pour 10 000 personnes traitées. Nous avons considéré que cette réduction était cliniquement insignifiante.

  • Le molnupiravir pourrait ne pas réduire le nombre d’hospitalisations, ce qui signifie qu'il peut ne pas empêcher les personnes de voir leur état s’aggraver ou d'avoir besoin de soins hospitaliers.

  • Des données probantes ont montré une augmentation de la clairance virale avec le molnupiravir au jour 5, mais cet effet s'est estompé au jour 14, et il n’est pas sûr que cela fasse une réelle différence pour la patientèle.

  • Le molnupiravir peut n'avoir que peu ou pas d'effet sur la probabilité d'absence de symptômes au jour 14 ou au jour 28.

  • Le molnupiravir entraîne probablement peu ou pas de différence en termes d'événements indésirables, et peu ou pas de différence en termes d'événements indésirables graves.

Il y a trop peu de données pour tirer des conclusions claires sur les effets du molnupiravir chez les personnes admises à l'hôpital avec une forme sévère de COVID-19.

Quelles sont les limites des données probantes ?

La plupart des données probantes proviennent d'études menées auprès de patientèle ambulatoire souffrant d’une forme légère à modérée de COVID-19, de sorte que les résultats peuvent ne pas s'appliquer aux personnes hospitalisées atteintes d’une forme grave. Les études ont fourni peu de données probantes sur les critères de jugement à long terme, tels que la qualité de vie après la guérison ou la durée de séjour du virus dans l'organisme. Nous n'avons pas été en mesure d'analyser si le molnupiravir avait un effet différent dans certains groupes de personnes, comme les personnes souffrant de maladies préexistantes graves ou les personnes originaires de pays à revenu faible ou intermédiaire.

Les données probantes sont-elles à jour ?

La revue inclut les études publiées jusqu'en avril 2024. Des recherches en cours pourraient permettre d'en savoir plus à l'avenir.

Tatz GS, Ochodo EA, Fox T, Owino EJ, Nyagol B, Rupali P, McCaul M, Kredo T, Cohen K

Quelles sont les méthodes de reconnexion les plus appropriées pour réduire la fuite de suc pancréatique vers les tissus abdominaux pour les personnes subissant l'opération de Whipple ?

4 days 8 hours ago
Principaux messages
  • La pancréaticojéjunostomie canal-muqueuse (fixation du canal excréteur du pancréas à l'intestin) pourrait n'avoir que peu ou pas d'effet sur la fuite de suc pancréatique vers les tissus abdominaux par rapport à la pancréaticojéjunostomie par invagination (insertion de la partie coupée du pancréas dans l'intestin), mais nous sommes très incertains des résultats. Aucune étude n’a examiné les effets indésirables ou les risques.

  • Nous ne savons pas si une pancréaticojéjunostomie canal-muqueuse modifiée est meilleure, égale ou pire qu’une pancréaticojéjunostomie traditionnelle canal-muqueuse.

  • Il est nécessaire de poursuivre les recherches sur les avantages et les risques de la pancréaticojéjunostomie canal-muqueuse par rapport aux autres types de pancréaticojéjunostomie.

Qu'est-ce qu'une fistule pancréatique postopératoire ?

Le pancréas est une glande digestive située à l'arrière de la partie supérieure de l'abdomen qui permet de contrôler la glycémie. Le traitement chirurgical standard du cancer ou de l'inflammation du pancréas consiste à retirer une partie de la tête du pancréas ainsi que l’intestin voisin par une procédure connue sous le nom d’opération de Whipple (ou duodénopancréatectomie). L'opération de Whipple implique une pancréaticojéjunostomie (reconnexion du pancréas et de l'intestin) afin de permettre au suc pancréatique contenant des enzymes digestives de pénétrer dans le système digestif. Une fistule pancréatique postopératoire se produit lorsque la reconnexion ne guérit pas correctement, créant une fuite de jus pancréatique du pancréas vers les tissus abdominaux. La fistule pancréatique postopératoire est une complication qui retarde le rétablissement après opération et qui nécessite souvent une nouvelle intervention chirurgicale afin d’assurer une guérison complète.

Que pouvons-nous faire pour réduire la fistule pancréatique postopératoire ?

Les méthodes de reconnexion du pancréas et de l'intestin pour les personnes subissant une opération de Whipple sont les suivantes :

  • pancréaticojéjunostomie canal-muqueuse (attachement du conduit excréteur du pancréas à l'intestin) ;

  • pancréaticojéjunostomie par invagination (insertion de la partie coupée du pancréas dans l’intestin) ;

  • liaison du pancréas et de l'intestin.

La pancréaticojéjunostomie canal-muqueuse est une méthode couramment utilisée dans le monde entier pour réduire les fuites de suc pancréatique vers les tissus abdominaux après une opération de Whipple. Cependant, les avantages et les risques de la pancréaticojéjunostomie canal-muqueuse en comparaison avec d'autres types de pancréaticojéjunostomie sont encore incertains.

Que voulions‐nous savoir ?

Nous voulions savoir si la pancréaticojéjunostomie canal-muqueuse pour les personnes subissant une opération de Whipple était meilleure que les autres types de pancréaticojéjunostomie pour réduire :

  • les fuites de suc pancréatique vers les tissus abdominaux ;

  • le taux de mortalité ;

  • les effets indésirables ;

  • le taux de ré-opération ;

  • le taux de saignement après opération ;

  • le taux global de complications ; et

  • la durée d’hospitalisation.

Comment avons-nous procédé ?

Nous avons recherché des études comparant la pancréaticojéjunostomie canal-muqueuse à tout autre type de pancréaticojéjunostomie ou à différents types de pancréaticojéjunostomie canal-muqueuse après une opération de Whipple. Nous avons comparé et résumé les résultats des études et évalué la fiabilité des données probantes en fonction de facteurs tels que les méthodes d'étude et les tailles des échantillons.

Qu’avons-nous trouvé ?

Nous avons trouvé 14 études (dont 3 nouvelles avec cette mise à jour) portant sur 2 140 adultes ayant subi une opération ouverte de Whipple. Les études variaient en taille, allant de 64 à 308 personnes, et ont été menées dans des pays du monde entier ; la plupart d'entre elles ayant été réalisées en Chine (quatre études). La plupart des études ont duré environ deux ans ; seulement quatre études ont duré quatre ans ou plus. Cinq études ont été financées par des subventions non commerciales.

Principaux résultats

Nous avons trouvé 12 études impliquant 1 678 adultes dans lesquelles la pancréaticojéjunostomie canal-muqueuse a été comparée à la pancréaticojéjunostomie par invagination chez des personnes subissant une opération ouverte de Whipple. La pancréaticojéjunostomie canal-muqueuse pourrait avoir peu ou pas d'effet sur la fuite de suc pancréatique vers les tissus abdominaux, le taux de décès, le taux de ré-opération, le taux de saignement après opération, le taux global de complications et la durée d’hospitalisation par rapport à la pancréaticojéjunostomie d'invagination, mais nous sommes très incertains des résultats. Aucune étude n'a rapporté les effets indésirables.

Nous avons trouvé deux études portant sur 462 adultes dans lesquelles une pancréaticojéjunostomie canal-muqueuse modifiée a été comparée à la pancréaticojéjunostomie canal-muqueuse traditionnelle chez des personnes subissant une opération ouverte de Whipple. Nous ne savons pas si la méthode modifiée réduit les fuites de suc pancréatique vers les tissus abdominaux, le taux de mortalité, les événements indésirables, le taux de ré-opération, le taux de saignement après l'opération, le taux de complication global ou la durée d’hospitalisation.

Quelles sont les limites des données probantes ?

Nous n'avons que très peu confiance dans les données probantes car la plupart des études présentaient des problèmes liés à la manière dont elles ont été menées ou rapportées.

Dans quelle mesure ces données probantes sont-elles à jour ?

Cette revue met à jour notre revue précédente. Les données probantes sont à jour jusqu'en juin 2024.

Wu X, Hu L, Zhou S, Liu Z, Gong J, Deng Y, Cheng Y

Quels sont les bénéfices et risques des médicaments utilisés pour traiter une élévation légère de la pression artérielle ?

4 days 8 hours ago
Principaux messages
  • Les médicaments hypotenseurs peuvent ne pas réduire le risque de décès ou le risque de développer une maladie cardiovasculaire majeure (cœur et vaisseaux sanguins) chez les personnes dont la tension artérielle est légèrement élevée mais qui ne souffrent pas de maladies cardiovasculaires (par exemple, crises cardiaques) ou d'autres risques de santé connexes (par exemple, diabète)

  • Les médicaments hypotenseurs peuvent réduire le risque d'accident vasculaire cérébral, mais ils peuvent également augmenter le risque d'effets indésirables entraînant une sortie d’étude.

  • Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre les effets des médicaments hypotenseurs chez les personnes présentant une tension artérielle légèrement élevée, ne présentant ni maladie cardiovasculaire ni autres risques liés à la santé (par exemple, le diabète).

Qu'est-ce que l'hypertension ?

L'hypertension est une pression artérielle constamment élevée.

Comment l'hypertension est-elle traitée ?

En fonction de la gravité de l'hypertension et d’autres pathologies dont souffre une personne, l'hypertension peut être traitée par un mode de vie sain comprenant un régime alimentaire et une activité physique régulière. Des médicaments sont également couramment prescrits.

Que voulions‐nous savoir ?

Nous voulions connaître les bénéfices et risques des médicaments qui abaissent la tension artérielle prescrits à des personnes souffrant d'hypertension légère (tension artérielle systolique comprise entre 140 et 159 mmHg, tension artérielle diastolique comprise entre 90 et 99 mmHg) et ne présentant pas de maladies cardiovasculaires (cœur et vaisseaux sanguins) majeures ou d'autres risques de santé connexes.

Comment avons-nous procédé ?

Nous avons recherché des études portant sur des médicaments hypotenseurs administrés à des personnes souffrant d'hypertension légère, afin de déterminer s'ils réduisaient le risque de décès et de maladies cardiovasculaires majeures (y compris les accidents vasculaires cérébraux et les crises cardiaques). Nous avons également examiné le risque d'effets indésirables. Nous avons comparé et résumé les résultats des études et évalué la fiabilité des données probantes en fonction de facteurs tels que les méthodes d'étude et les tailles des échantillons.

Qu’avons-nous trouvé ?

Nous avons inclus cinq études portant sur un total de 9 124 personnes, dont 4 593 ont reçu des médicaments hypotenseurs et 4 531 ont reçu un placebo (traitement factice) ou n'ont reçu aucun traitement. Nous avons constaté que les médicaments ne réduisent pas nécessairement le risque de décès ou de maladies cardiovasculaires majeures. Les médicaments hypotenseurs peuvent réduire le risque d'accident vasculaire cérébral, mais ils peuvent également augmenter le risque d'effets indésirables entraînant une sortie d’étude.

Principaux résultats

Le bénéfice d'une diminution du risque d'accident vasculaire cérébral grâce aux médicaments antihypertenseurs pour les personnes souffrant d'hypertension légère et n'ayant pas d'autres problèmes cardiaques ou d'affections augmentant leur risque de maladie cardiovasculaire doit être mis en balance avec les effets indésirables de ces médicaments.

Quelles sont les limites des données probantes ?

Nous avons une confiance limitée dans ces données probantes car les études ne couvraient pas toutes les personnes qui nous intéressaient et étaient de petite taille. De plus, il n'y avait pas assez d'études pour être certain des résultats. L'une des études ayant montré une réduction du risque d'accident vasculaire cérébral portait sur des personnes souffrant d'une maladie rénale, et ne s'applique donc peut-être pas à toutes les personnes souffrant d'hypertension légère. Une seule étude a fait état d'effets indésirables des médicaments.

Les données probantes sont-elles à jour ?

Les données probantes sont à jour jusqu'en juin 2024.

Wang D, Wright JM, Adams SP, Cundiff DK, Gueyffier F, Grenet G, Ambasta A

Quels types de traitement hormonal de la ménopause sont les plus efficaces pour réduire le risque d'épaississement et de cancer de la muqueuse utérine ?

4 days 8 hours ago
Principaux messages
  • Chez les femmes ayant un utérus, l'œstrogénothérapie seule (sans progestatif) augmente probablement le risque d'hyperplasie endométriale (épaississement de la muqueuse utérine pouvant évoluer vers un cancer) par rapport au placebo (traitement factice) ou à l'hormonothérapie combinée continue (où l'œstrogène et le progestatif sont tous deux pris quotidiennement). L'œstrogénothérapie seule pourrait augmenter le risque d'hyperplasie endométriale par rapport au traitement combiné séquentiel (où l'œstrogène est pris tous les jours mais le progestatif n'est pris que certains jours du mois).

  • Les femmes sous traitement hormonal combiné séquentiel pourraient présenter un risque plus élevé d'hyperplasie de l'endomètre à un an par rapport aux femmes sous placebo. Il pourrait n'y avoir que peu ou pas de différence de risques d'hyperplasie endométriale à un an entre les femmes sous traitement hormonal combiné continu et les femmes sous placebo.

  • Nous n'avons pas été en mesure de tirer des conclusions significatives sur le risque de modifications précancéreuses ou cancéreuses de la muqueuse utérine chez les femmes utilisant différents posologiques de traitement hormonal combiné.

Qu'est-ce que l'hormonothérapie ?

L'hormonothérapie consiste à utiliser des hormones (généralement des œstrogènes, des progestatifs ou les deux) pour traiter les symptômes gênants de la ménopause. Il est recommandé aux femmes d'utiliser la dose efficace la plus faible et de revoir régulièrement le traitement avec leur médecin. Des études antérieures ont montré qu'un traitement à base d'œstrogènes seuls peut augmenter le risque d'épaississement de la muqueuse utérine (hyperplasie de l'endomètre), qui peut évoluer vers un cancer. L'ajout d'une hormone progestative réduit le risque d'hyperplasie endométriale mais peut avoir des effets indésirables.

Que voulions‐nous savoir ?

Nous voulions évaluer si différentes combinaisons d'hormonothérapie sont suffisantes pour protéger contre l'hyperplasie et le cancer de l'endomètre, puis comparer les schémas de dosage pour voir si l'un d'entre eux est meilleur que les autres. Nous voulions connaître la dose la plus faible de progestatif pouvant être utilisée en toute sécurité pour équilibrer une dose spécifique d'œstrogène (faible, modérée ou élevée). Nous avons également voulu inclure des études qui évaluaient les différents modes de prise de l'hormonothérapie, pas seulement les comprimés (tels que les patchs, les gels, les sprays nasaux, les dispositifs intra-utérins et les inserts vaginaux), étant donné qu'ils sont désormais plus largement disponibles et que leur utilisation augmente.

Il est important de savoir quelles combinaisons d'hormonothérapie assurent une protection adéquate de la muqueuse utérine. Si nous constatons qu'une dose plus faible de progestatif est adéquate pour une dose donnée d'œstrogène, cela pourrait contribuer à réduire les effets indésirables.

Comment avons-nous procédé ?

Nous avons recherché et sélectionné toutes les études qui répondaient à notre question. Nous avons utilisé une liste de contrôle pour nous assurer que nous n'incluions que les études dont nous pouvions vérifier les informations. Nous avons évalué la qualité des études, analysé les résultats et résumé nos conclusions.

Qu’avons-nous trouvé ?

Nous avons inclus dans cette revue 72 études portant sur 40 652 femmes.

L'œstrogénothérapie seule augmente probablement le risque d'hyperplasie endométriale à partir d'un an par rapport au placebo ou à la thérapie combinée continue (où l'œstrogène et le progestatif sont tous deux pris quotidiennement).

L'hormonothérapie combinée séquentielle (où l'œstrogène est pris tous les jours mais le progestatif n'est pris que certains jours du mois) pourrait augmenter le risque d'hyperplasie de l'endomètre par rapport au placebo après un an. L'œstrogénothérapie seule pourrait augmenter le risque d'hyperplasie endométriale par rapport au traitement combiné séquentiel (où l'œstrogène est pris tous les jours mais le progestatif n'est pris que certains jours du mois) à un an et plus tard.

Il pourrait y avoir peu ou pas de différence de risque d'hyperplasie endométriale avec le traitement combiné continu et avec le placebo après un an. L'œstrogénothérapie seule augmente probablement le risque d'hyperplasie endométriale par rapport à un traitement combiné continu à un an et plus tard.

Nous ne savons pas si des schémas de dosage spécifiques pour l'hormonothérapie combinée réduisent le risque d'hyperplasie de l'endomètre. Nous ne savons pas exactement quels types d'hormonothérapie réduisent le risque de cancer de l'endomètre. Les recherches futures devraient se concentrer sur les différents schémas d'hormonothérapie combinée susceptibles de réduire le risque de ces événements.

Quelles sont les limites des données probantes ?

Pour la plupart des études comparant différents schémas de dosage d'hormonothérapie, il y avait trop peu de femmes chez qui l'on avait diagnostiqué une hyperplasie ou un cancer de l'endomètre pour pouvoir tirer des conclusions significatives.

Dans quelle mesure les données probantes sont-elles à jour ?

Nous avons recherché toutes les données probantes disponibles jusqu'au 22 juillet 2024.

Kim D, Jordan V, Casciola F, Ferguson M, Humphries A, Bofill Rodriguez M, Wise MR

Les traitements non médicamenteux et les nouveaux modèles de prestation des soins de santé aident-ils les enfants et les adolescents atteints d'épilepsie ?

6 days 10 hours ago
Principaux messages

• Une étude a montré qu’après trois mois de traitement, les adolescents ayant suivi une psychothérapie de groupe visant à réduire l’anxiété et la dépression pourraient présenter légèrement moins de crises par mois que ceux n’ayant pas bénéficié de thérapie.
• Nous ne savons pas si d’autres traitements non médicamenteux et des soins de santé innovants ont contribué à réduire le nombre de crises ou à améliorer la qualité de vie des enfants, car les données probantes étaient limitées et très incertaines.
• Les études montrent que les traitements et les nouveaux modèles de prestation de soins de santé n'ont pas causé de tort aux participants.

Qu’est-ce que l’épilepsie ?

L’épilepsie est une maladie du cerveau qui provoque des crises. Elle touche environ un enfant sur 1000 de moins de cinq ans et environ un enfant sur 200 entre cinq et 19 ans. Lors d’une crise, les signaux électriques du cerveau sont soudainement perturbés ou deviennent excessivement actifs. Les crises d’épilepsie peuvent être mauvaises pour la santé et réduire la qualité de vie.

Quel est le rôle des traitements non médicamenteux et des modèles innovants de prise en charge de l’épilepsie ?

La plupart des personnes atteintes d’épilepsie prennent quotidiennement des médicaments anticonvulsivants pour aider à contrôler leurs crises. Cependant, jusqu’à quatre enfants sur dix atteints d’épilepsie ne répondent pas bien aux médicaments seuls : les crises persistent. D’autres traitements non médicamenteux et des nouveaux modèles de prestation des soins pourraient aider les enfants et adolescents atteints d’épilepsie à gérer les effets psychologiques, émotionnels et liés au mode de vie de la maladie.

Nous avons réparti ces traitements et approches en trois catégories, selon leur mode de fonctionnement :

• les traitements psycho-comportementaux, qui visent à modifier le comportement d’une personne ;
• des traitements psycho-corporels, tels que la relaxation musculaire et le yoga ;
• des approches de prestation des soins, telles que les soins de santé numériques ou le soutien de spécialistes de l’épilepsie.

Que voulions‐nous savoir ?

Nous voulions déterminer si ces traitements et approches de prestation des soins pour les enfants et les adolescents (moins de 18 ans) atteints d’épilepsie et leurs familles étaient plus efficaces que les soins standards au niveau de :

• la réduction du nombre de crises subies ;
• l’amélioration de leur qualité de vie.

Nous voulions également savoir si ces traitements entraînaient des événements indésirables ou nocifs.

Comment avons-nous procédé ?

Nous avons recherché des études qui évaluent (a) des traitements non médicamenteux ajoutés aux soins standards des enfants avec une épilepsie ou (b) des changements dans la façon de dispenser les soins. Nous avons comparé et résumé les résultats des études, et évalué notre confiance dans les données probantes, en nous basant sur des facteurs tels que les méthodes et la taille des études.

Qu’avons-nous trouvé ?

Nous avons trouvé six études, impliquant 468 participants. Elles ont été menées dans cinq pays différents : deux études en Chine et une étude en Inde, en Jordanie, en Suède et au Royaume-Uni.

• Trois études ont examiné les traitements psycho-comportementaux ajoutés aux soins standards de l’épilepsie.
• Une étude a comparé le yoga, un traitement psycho-corporel, aux soins standards.
• Deux études se sont penchées sur les nouveaux modèles de prestation des soins de santé. Dans une étude, du personnel pharmacien a animé une séance éducative de 30 minutes à des personnes aidantes adultes. L’autre étude a assuré un suivi de six mois auprès des parents via une application de messagerie sociale (WeChat).

Principaux résultats

Tous les traitements et nouveaux modèles de prestation des soins analysés dans cette revue semblent bien tolérés : aucune des études ne rapporte qu’ils aient entraîné des événements indésirables ou dommageables pour les enfants ou leurs personnes aidantes.

Traitements psycho-comportementaux

• Les résultats d’une étude ont montré qu’après trois mois de traitement, les adolescents ayant suivi une psychothérapie de groupe pourraient présenter légèrement moins de crises par mois que ceux n’ayant pas bénéficié de thérapie.
• Les données probantes de deux études n’ont pas montré de différence dans la fréquence des crises entre les enfants qui ont reçu des traitements supplémentaires et ceux qui n’en ont pas reçu.
• Nous ne savons pas si l’un des traitements a amélioré la qualité de vie des enfants, car les données probantes sont très incertaines. Une étude n’a pas mesuré ce critère de jugement.

Traitements psycho-corporels

• Il est incertain si le yoga permet à plus d’enfants de ne plus avoir de crises d’épilepsie après trois mois.
• L’étude sur le yoga n’a pas mesuré la qualité de vie des enfants.

Approches en prestation des soins

• Il est très incertain que l’approche de prestation des soins dirigée par du personnel pharmacien ait eu un effet sur la fréquence des crises.
• Nous ignorons également s’il a amélioré la qualité de vie globale des enfants après deux mois. La qualité de vie a été évaluée par les adultes qui s’occupent des enfants, et non par les enfants eux-mêmes.
• L’étude proposant un suivi via l’application WeChat n’a rapporté que l’anxiété et la dépression des parents, sans évaluer le contrôle des crises ni la qualité de vie globale.

Quelles sont les limites des données probantes ?

Nous n’avons que peu ou pas de confiance dans les données probantes, car il y avait trop peu d’études pour être certains des critères de jugement qui nous intéressaient et toutes les études étaient de petite taille. Elles ont testé différents types de traitements ou d’approches, ont été menées selon des modalités variées et ont mesuré de manière différente la fréquence des crises et la qualité de vie. La plupart des données probantes concernent des effets à court terme, jusqu’à trois mois.

Les études futures devraient tenir compte des limites des données probantes actuelles.

Les données probantes sont-elles à jour ?

Les données probantes sont à jour jusqu’en août 2023.

Fleeman N, Mayer J, Huang Y, Nevitt SJ, Panebianco M, Hill RA, Doherty AJ, Wilson N, Boland P, Clegg AJ, Bilsborough H, Williams EJ, Shaw EJ, Maden M, Kelly R, Marson AG

Quels sont les bénéfices et risques des médicaments antihypertenseurs pour le traitement de l'hypertension artérielle chez les adultes âgés de 60 ans ou plus ?

6 days 10 hours ago
Principaux messages

- Les médicaments antihypertenseurs diminuent le risque de décès et réduisent probablement les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux chez les personnes souffrant d'hypertension (pression artérielle élevée) âgées de 60 ans ou plus.

- Il pourrait y avoir plus de personnes qui quittent l’étude parmi celles qui prennent des médicaments pour faire baisser la tension artérielle que parmi celles qui reçoivent un placebo (traitement factice) ou ne recevant aucun traitement.

Qu'est-ce que l'hypertension ?

L'hypertension est une pression artérielle élevée. Elle est fréquente chez les adultes de 60 ans et plus. L'hypertension augmente le risque de maladies du cœur et des vaisseaux sanguins.

Comment l'hypertension artérielle est-elle traitée ?

L'hypertension est généralement traitée par différents médicaments qui font baisser la tension artérielle.

Que voulions‐nous savoir ?

Nous voulions connaître les bénéfices et risques liés à l'utilisation de médicaments qui font baisser la tension artérielle chez les adultes de 60 ans ou plus souffrant d'hypertension artérielle. Il s'agit de la troisième mise à jour de cette revue, publiée pour la première fois en 1998 et précédemment mise à jour en 2009 et 2019.

Comment avons-nous procédé ?

Nous avons recherché des études comparant le traitement par des médicaments qui font baisser la tension artérielle à un placebo (traitement factice) ou à l'absence de traitement chez des adultes de 60 ans ou plus souffrant d'hypertension. Nous avons comparé et synthétisé les résultats des études, puis évalué le niveau de confiance dans les données probantes sur la base de facteurs tels que la méthodologie et la taille des études.

Qu’avons-nous trouvé ?

Nous avons trouvé 16 études portant sur un total de 26 795 adultes de 60 ans ou plus souffrant d'hypertension artérielle, comparant des médicaments qui font baisser la tension artérielle à un placebo ou à l'absence de traitement pendant une durée moyenne de 3,8 ans. Nous n'avons pas trouvé de nouveaux essais dans cette mise à jour. Les médicaments qui font baisser la tension artérielle administrés aux personnes de 60 ans ou plus souffrant d'hypertension ont réduit le risque de décès et ont probablement réduit les accidents vasculaires cérébraux et les crises cardiaques. Le bénéfice était comparable que l’élévation concerne à la fois la pression systolique et diastolique, ou uniquement la pression systolique. Le premier traitement utilisé dans la plupart des études était un thiazidique. Le nombre d'abandons de l'étude en raison d'effets indésirables pourrait être plus élevé dans le groupe recevant des médicaments qui font baisser la tension artérielle.

Quelles sont les limites des données probantes ?

Nous sommes convaincus que les médicaments qui font baisser la tension artérielle réduisent le risque de décès et nous sommes modérément convaincus que les médicaments qui font baisser la tension artérielle réduisent le risque d'infarctus du myocarde ou d'accident vasculaire cérébral. Dans les cas où notre confiance est moindre, c'est parce que certains essais n'ont pas rapporté toutes les données qu'ils ont collectées ou ont été sélectifs dans la présentation de leurs résultats.

Ces données probantes sont-elles à jour ?

Les données probantes sont à jour jusqu'en juin 2024. Étant donné qu'il est peu probable que de nouvelles études portant sur cette question de recherche soient menées, nous n'actualiserons pas cette revue à l'avenir.

Musini VM, Tejani AM, Bassett K, Puil L, Thompson W, Wright JM

Quels sont les bénéfices et risques de l'artésunate-pyronaridine dans le traitement du paludisme non compliqué à Plasmodium falciparum  ?

1 week 5 days ago
Principaux messages
  • L’artésunate-pyronaridine est efficace dans le traitement du paludisme non compliqué à Plasmodium falciparum (une forme moins grave de paludisme).

  • L’artésunate-pyronaridine est généralement bien toléré, mais certaines personnes ont présenté des bilans sanguins suggérant une hépatite. Ces problèmes ne durent généralement pas longtemps et ne rendent pas les gens malades.

Qu'est-ce que le paludisme ?

Le paludisme est une maladie tropicale grave transmise à l'homme par des moustiques infectés par le parasite Plasmodium falciparum. Le paludisme non compliqué à Plasmodium falciparum est une forme moins grave de paludisme qui peut évoluer vers un paludisme grave s'il n'est pas traité.

Qu'est-ce que l’artésunate-pyronaridine, utilisé dans le traitement du paludisme ?

L’artésunate-pyronaridine est une association de médicaments qui traitent le paludisme non compliqué et fait partie d'un groupe de médicaments appelés polythérapie à base d'artémisinine. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande de traiter les personnes atteintes de paludisme avec des polythérapies à base d'artémisinine afin d'éviter que le paludisme ne devienne plus résistant au traitement (dans ce cas les médicaments sont moins ou plus du tout efficaces contre les parasites).

Que voulions‐nous savoir ?

Nous avons évalué les données probantes nouvelles et revues précédemment, pour savoir si l'association artésunate-pyronaridine est efficace et bien tolérée dans le traitement du paludisme non compliqué à Plasmodium falciparum .

Qu’avons-nous fait ?

Dans cette mise à jour de la revue, nous avons recherché des études comparant les bénéfices de l'association artésunate-pyronaridine à d'autres associations thérapeutiques à base d'artémisinine afin d'évaluer son efficacité contre le paludisme à Plasmodium falciparum , et nous avons recherché d'autres études comparant l'association artésunate-pyronaridine et la pyronaridine seule à d'autres médicaments afin d'évaluer les effets indésirables potentiels. Nous avons également voulu savoir si la patientèle acceptait le médicament (acceptabilité) et s'il pouvait être utilisé facilement et à faible coût (faisabilité).

Quels sont les principaux résultats de cette revue ?

Nous avons identifié 15 études groupant 7 295 personnes qui ont contribué à notre évaluation des bénéfices, des effets indésirables, de l'acceptabilité et de la faisabilité. Cinq études ont comparé les bénéfices et les effets indésirables de l’artésunate-pyronaridine à ceux de l'artéméther-luméfantrine chez des adultes et des enfants de tous âges en Afrique et en Asie. L'une de ces études a également comparé les bénéfices et les effets indésirables de l’artésunate-pyronaridine à ceux de l'artésunate-amodiaquine chez les adultes et les enfants plus âgés en Afrique, tandis qu'une autre étude comparait les bénéfices et les effets indésirables de l’artésunate-pyronaridine à ceux de l'artésunate-méfloquine chez les adultes et les enfants plus âgés en Afrique et en Asie. Huit autres études ont rapporté la tolérance des médicaments, parmi celles-ci une étude portait sur des femmes enceintes. Une étude a rapporté l'acceptabilité et la faisabilité de l’artésunate-pyronaridine.

Nous avons constaté que l’artésunate-pyronaridine traite efficacement le paludisme non compliqué à Plasmodium falciparum et qu'elle pourrait être au moins aussi efficace, voire meilleure, que les combinaisons thérapeutiques existantes à base d'artémisinine, bien que les données probantes soient limitées pour les comparaisons avec certaines thérapies combinées (polythérapies) à base d'artémisinine (nous avons une confiance modérée dans les résultats pour l'artéméther-luméfantrine et une confiance faible à modérée pour l'artésunate-amodiaquine et l'artésunate-méfloquine). Nous pensons que l’artésunate-pyronaridine augmente le risque d’avoir des résultats anormaux dans les tests sanguins, suggérant un effet sur le foie. Nous n'avons pas trouvé de données probantes indiquant que ces lésions hépatiques étaient graves ou irréversibles. Nous ne savons pas comment l’artésunate-pyronaridine pourrait affecter les personnes présentant des lésions hépatiques préexistantes.

Des données probantes limitées suggéraient que l’artésunate-pyronaridine était un traitement acceptable, et que la plupart des personnes étaient en mesure de suivre le traitement recommandé. Nous n'avons pas trouvé de données probantes sur le rapport coût-efficacité du médicament.

Quelles sont les limites des données probantes ?

L'âge des personnes concernées a été l'une des principales limites des résultats de la revue, les études incluses ayant principalement recruté des enfants et des adultes plus âgés. Seules 1 054 personnes sur 7 295 étaient des enfants de moins de cinq ans.

Les données probantes sont‐elles à jour ?

Nous avons recherché les études qui avaient été publiées jusqu'au 31 juillet 2024.

Fox T, Otieno JA, Pryce J, Hine P

Est-il sûr d'utiliser des seuils de transfusion (taux d'hémoglobine) inférieurs dans le but de réduire le nombre de transfusions sanguines délivrées ?

1 week 6 days ago
Principaux messages

- Les données probantes suggèrent que le fait d'attendre, pour la plupart des adultes et des enfants, que leur numération sanguine soit plus basse (taux d'hémoglobine de 7,0 g/dL à 8,0 g/dL) que plus élevée (9,0 g/dL à 10,0 g/dL) pour procéder à des transfusions sanguines n'entraîne pas de risques plus élevés de décès, de crise cardiaque, d'accident vasculaire cérébral, de pneumonie, de thrombose ou d'infection. Donner moins de sang permettrait de réduire les transfusions inutiles, qui présentent des risques.

- Certaines études, plutôt que de se contenter de mesurer le taux d'hémoglobine, testent d'autres moyens de décider si une transfusion est nécessaire, mais il n'est pas possible de dire quels sont les meilleurs tests.

- Les adultes souffrant d'une lésion cérébrale aiguë peuvent avoir une meilleure capacité à marcher ou à prendre soin d'eux-mêmes s'ils reçoivent une transfusion sanguine pour maintenir une numération sanguine élevée. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour améliorer notre compréhension des critères de jugement autres que le décès, y compris la qualité de vie, et pour comprendre quelles personnes peuvent bénéficier d'une transfusion à un taux d'hémoglobine plus élevé.

Que se passe-t-il chez les personnes qui ont besoin de transfusions sanguines ?

Les médecins et les personnels professionnels de santé transfusent souvent du sang à des personnes dont la numération sanguine est faible (anémie), en cas d'intervention chirurgicale, de saignement ou de maladie, mais les transfusions ne doivent être effectuées que lorsque l'on sait qu'elles sont utiles. Le sang est une ressource limitée et la transfusion n'est pas sans risque, en particulier pour les personnes vivant dans des pays à faible revenu où les tests de dépistage de virus tels que le VIH ou l'hépatite ne sont pas toujours disponibles.

Que voulions‐nous savoir ?

La « numération sanguine » mesure la quantité d'hémoglobine dans le sang. L'hémoglobine est une protéine qui transporte l'oxygène dans le corps. Une numération sanguine normale est égale ou supérieure à 12 grammes par décilitre (12 g/dL). Nous voulions savoir s'il était prudent de ne pas procéder à des transfusions jusqu'à ce que la numération sanguine atteigne des seuils bas, plutôt que de transfuser lorsque la numération sanguine est plus élevée.

Comment avons-nous procédé ?

Nous avons examiné les résultats d'études qui répartissaient les personnes dans l'un des deux groupes par hasard (par exemple, en tirant à pile ou face). Dans un groupe, les participants ne recevaient des transfusions sanguines que si leur numération sanguine tombait en dessous d'un seuil plus élevé (généralement de 9,0 g/dL à 10,0 g/dL). Dans l'autre groupe, les participants ne recevaient des transfusions que si leur numération sanguine tombait en dessous d'un seuil inférieur (généralement de 7,0 g/dL à 8,0 g/dL). (Le « seuil » est le niveau de numération sanguine qui doit être atteint avant qu'une transfusion ne soit administrée)

Qu’avons-nous trouvé ?

Nous avons trouvé 79 études incluant 31 457 adultes et 2 864 enfants. Les participants suivaient un traitement pour différentes raisons, notamment : chirurgie osseuse (orthopédique), cardiaque ou des vaisseaux sanguins ; soins intensifs ; hémorragie dans l'estomac ou les intestins ; maladies cardiaques ; cancers du sang ; lésions cérébrales et accouchement. Les études ont comparé des seuils de numération sanguine plus ou moins élevés pour l'octroi d'une transfusion sanguine.

Transfusion sanguine

Nous avons constaté que les adultes qui recevaient des transfusions uniquement à des seuils de numération sanguine inférieurs étaient 42 % moins susceptibles de recevoir une transfusion sanguine que ceux qui en recevaient uniquement à des seuils de numération sanguine supérieurs. Les résultats sont similaires pour les enfants, mais le nombre d'études incluant des enfants est beaucoup plus faible.

Décès et événements nocifs

Dans l'ensemble, il n'y a pas eu de différence claire dans le risque de décès dans les 30 jours après avoir reçu ou non une transfusion pour la plupart des participants dans les deux groupes de seuils différents, à l'exception peut-être des personnes souffrant d'hémorragie gastro-intestinale, pour lesquelles le risque de décès était plus faible avec une transfusion administrée à un seuil inférieur.

Il existait également peu ou pas de différence entre les groupes de seuils concernant les critères tels que le nombre d’événements indésirables graves, notamment les infections, les infarctus du myocarde, les accidents vasculaires cérébraux et les thromboses

Nous avons constaté que les adultes en état critique souffrant d'une lésion cérébrale aiguë se rétablissaient mieux à long terme (6 à 12 mois) avec une stratégie de transfusion libérale.

Quelles sont les limites des données probantes ?

La plupart des études ont fourni des données probantes de grande qualité ; elles ont été menées de manière adéquate et ont utilisé des méthodes minimisant les biais susceptibles de rendre incertaine la validité des résultats. Nous sommes confiants dans les données probantes concernant la probabilité de recevoir une transfusion, le décès dans les 30 jours suivant la transfusion, l'infarctus, l'accident vasculaire cérébral et l'infection. Nous avons une confiance modérée dans les données probantes concernant les infections et les thromboses, mais le nombre d’événements liés aux thromboses était plus faible. Le nombre d'études varie selon les pathologies, et des données probantes supplémentaires sont nécessaires dans certains domaines (par exemple, le cancer du sang et la chirurgie vasculaire).

Près de la moitié des études ont fait état de la qualité de vie, mais il a été difficile de comparer les essais et de déterminer si une stratégie était meilleure que l'autre.

Ces données probantes sont-elles à jour ?

Il s'agit d'une mise à jour des travaux publiés précédemment en 2021 ; 31 nouvelles études sont incluses. Les données probantes sont à jour jusqu'en octobre 2024.

Carson JL, Stanworth SJ, Dennis JA, Fergusson DA, Pagano MB, Roubinian NH, Turgeon AF, Valentine S, Trivella M, Dorée C, Hébert PC

Le sémaglutide est-il un traitement efficace pour la perte de poids chez les adultes atteints d'obésité, et provoque-t-il des effets indésirables ?

2 weeks 2 days ago
Principaux messages
  • Les adultes atteints d'obésité perdent plus de poids avec le sémaglutide qu'avec le placebo (un médicament fictif). Cependant, le risque d'événements indésirables est probablement plus élevé qu'avec le placebo après 24 mois. Le sémaglutide ne fait que peu ou pas de différence ou a des effets incertains sur la qualité de vie, les événements cardiovasculaires majeurs et les décès.

  • Le fabricant du sémaglutide a participé à 17 des 18 études incluses, ce qui soulève des inquiétudes quant à la fiabilité des résultats. Il faut davantage de recherches indépendantes portant sur des personnes issues de contextes et de pays différents.

Qu'est-ce que l'obésité ?

L'obésité est une affection de longue durée caractérisée par un excès de graisse corporelle. Elle peut augmenter le risque de problèmes de santé tels que le diabète de type 2, les maladies du cœur et des vaisseaux sanguins (maladies cardiovasculaires) et certains types de cancer. Les taux d'obésité augmentent dans le monde entier, ce qui représente un enjeu majeur pour les personnes et pour les systèmes de santé. La prise en charge de l'obésité implique souvent des changements de mode de vie, tels qu'une alimentation plus saine et être plus actif physiquement. Cependant, de nombreuses personnes trouvent ces changements difficiles à maintenir et les médecins peuvent prescrire des médicaments pour favoriser la perte de poids.

Qu'est-ce que le sémaglutide ?
Le sémaglutide est un médicament qui imite une hormone intestinale naturelle. Il réduit l'appétit, ce qui aide à perdre du poids. Il peut être administré par injection ou par voie orale. Certaines personnes prenant du sémaglutide ressentent des effets indésirables, tels que des nausées ou vomissements, une diarrhée ou une indigestion. D’autres médicaments similaires sont le liraglutide et le tirzépatide.

Que voulions‐nous savoir ?
Nous voulions connaître l'efficacité du sémaglutide à moyen terme (6 à 24 mois) et à long terme (24 mois ou plus) chez les adultes atteints d'obésité. Nous avons examiné ses effets sur la perte de poids, les problèmes de santé liés à l'obésité, les effets indésirables, la qualité de vie et le risque de décès.

Nous n'avons pas examiné ce qui se passe après l'arrêt du traitement par le sémaglutide.

Comment avons-nous procédé ?
Nous avons recherché des études comparant le sémaglutide à un placebo (médicament fictif), à des changements de mode de vie ou à un autre médicament pour la perte de poids chez des personnes atteintes d'obésité. Nous avons comparé et analysé les résultats et évalué notre confiance dans les données probantes.

Qu’avons-nous trouvé ?
Nous avons inclus 18 études portant sur 27 949 personnes, âgées de 41 à 69 ans, qui ont pris du sémaglutide pendant une durée comprise entre 6 mois et 4 ans ou plus. Les études ont principalement eu lieu dans des pays à revenu moyen supérieur ou élevé, et ont principalement porté sur des personnes blanches ou asiatiques. Ces études ont comparé le sémaglutide au placebo, au liraglutide et au tirzépatide. La principale comparaison avec le placebo donne les résultats suivants.

  • À moyen terme (16 études, 10 041 personnes) : comparé au placebo, le sémaglutide entraîne une perte de poids plus importante en pourcentage du poids et amène plus de personnes à perdre 5 % de leur poids. Les personnes pourraient ressentir des effets indésirables légers à modérés avec le sémaglutide, mais ces effets indésirables font probablement peu ou pas de différence pour les personnes qui décident d'arrêter le traitement. Les effets du sémaglutide sur les effets indésirables graves ne sont pas clairs. Le sémaglutide n'améliore probablement pas ou peu la qualité de vie et pourrait ne pas réduire significativement les événements cardiovasculaires majeurs ou les décès.

  • A long terme (2 études, 17 908 personnes) : la perte de poids se poursuit probablement avec le sémaglutide en pourcentage du poids corporel et en nombre de personnes qui perdent 5 % de leur poids corporel. Le sémaglutide n'a probablement que peu ou pas d'effet sur les effets indésirables graves, et nous ne sommes pas sûrs de ses effets sur les effets indésirables légers à modérés. Cependant, ces effets indésirables incitent probablement un plus grand nombre de personnes à arrêter le traitement. Le sémaglutide ne fait probablement que peu ou pas de différence sur la qualité de vie, les événements cardiovasculaires majeurs ou les décès.

Quelles sont les limites des données probantes ?

Nous sommes convaincus que les personnes prenant le sémaglutide perdent plus de poids que celles prenant le placebo. Cependant, le fabricant du sémaglutide a participé à la plupart des études, de sorte que notre confiance dans les résultats est limitée. Les pays d'étude et les participants étaient assez similaires, nous ne savons donc pas comment le sémaglutide fonctionne pour des personnes issues de contextes et de pays différents.

Les données probantes sont‐elles à jour ?
Ces données probantes sont à jour au 17 décembre 2024.

Bracchiglione J, Meza N, Franco JVA, Escobar Liquitay CM, Novik A V, Ocara Vargas M, Lazcano G, Poloni D, Rinaldi Langlotz F, Roqué-Figuls M, Munoz SR, Madrid E

Le liraglutide est-il un traitement efficace pour la perte de poids chez les adultes atteints d'obésité, et provoque-t-il des effets indésirables ?

2 weeks 2 days ago
Principaux messages
  • Comparé au placebo (médicament fictif), le liraglutide augmente probablement le nombre de personnes qui perdent au moins 5 % de leur poids corporel, mais son impact sur la survenue d’effets indésirables, la qualité de vie et les événements cardiovasculaires majeurs semble faible ou incertain à la fois à moyen terme (6 à 24 mois) et à long terme (plus de 24 mois).

  • Notre confiance dans les données probantes est limitée en raison de la manière dont les études ont été réalisées et des informations manquantes. Les fabricants du liraglutide ont participé à 22 des 24 études incluses, ce qui soulève des inquiétudes quant à la fiabilité des résultats.

  • Les études futures devraient examiner les résultats à long terme chez divers types de personnes et être indépendantes des fabricants de liraglutide.

Qu'est-ce que l'obésité ?

L'obésité est une affection de longue durée caractérisée par un excès de graisse corporelle. Elle peut augmenter le risque de problèmes de santé tels que le diabète de type 2, les maladies du cœur et des vaisseaux sanguins (maladies cardiovasculaires) et certains types de cancer. La prévalence de l'obésité augmente dans le monde entier, ce qui représente un enjeu majeur pour les personnes et pour les systèmes de santé. La prise en charge de l'obésité implique généralement des changements de mode de vie, tels qu'une alimentation plus saine et être plus actif physiquement. Cependant, de nombreuses personnes trouvent ces changements difficiles à maintenir et les médecins peuvent prescrire des médicaments pour favoriser la perte de poids.

Qu'est-ce que le liraglutide ?

Le liraglutide est un type de médicament qui aide les personnes à se sentir rassasiées plus rapidement et donc à manger moins. Il a été développé à l'origine pour traiter le diabète de type 2, mais il a été approuvé dans de nombreux pays pour aider les personnes à perdre du poids. Il est administré sous forme d'injection quotidienne. Certaines personnes prenant du liraglutide ressentent des effets indésirables, tels que des nausées ou vomissements, une diarrhée, ou une constipation. Le liraglutide est un analogue des récepteurs du GLP-1. D’autres médicaments similaires sont le sémaglutide et le tirzépatide.

Que voulions‐nous savoir ?

Nous voulions connaître l'efficacité du liraglutide à moyen terme (6 à 24 mois) et à long terme (24 mois ou plus) chez les adultes atteints d'obésité. Nous avons examiné ses effets sur le poids, les problèmes de santé liés à l'obésité, les effets indésirables, la qualité de vie et le risque de décès. Nous n'avons pas examiné ce qui se passe après l'arrêt du liraglutide.

Qu’avons nous fait ?

Nous avons recherché des études portant sur le liraglutide pour les adultes atteints d'obésité. Les études pouvaient porter sur n'importe quelle dose de liraglutide comparée à un placebo (médicament factice), à l'absence de traitement, à des changements de mode de vie ou à un autre médicament pour la perte de poids. Nous avons inclus les études dans lesquelles les personnes ont pris du liraglutide pendant au moins six mois. Nous avons comparé et analysé les résultats et évalué notre niveau de confiance dans les données probantes.

Qu’avons-nous trouvé ?

Nous avons trouvé 24 études portant sur 9 937 personnes atteintes d'obésité, âgés de 31 à 64 ans. Certaines personnes présentaient des pathologies liées au poids, telles que le diabète ou les maladies du foie. La plupart des études ont comparé le liraglutide à un placebo. Elles ont eu lieu principalement dans des pays à revenu élevé ou moyen.

Liraglutide comparé au placebo
  • Perte de poids : les personnes ayant pris du liraglutide étaient plus susceptibles de perdre au moins 5 % de leur poids que celles ayant pris un placebo à moyen (18 études, 6 651 personnes) et à long terme (2 études, 1 262 personnes). Cependant, nous ne sommes pas certains des effets du liraglutide sur le pourcentage global de changement de poids des personnes entre le début de l'étude et le moyen terme (16 études, 6 050 personnes) et il pourrait y avoir peu ou pas de différences dans le pourcentage de changement de poids à long terme (2 études, 1 262 personnes).

  • Effets indésirables : à moyen terme, les personnes prenant du liraglutide pourraient ressentir plus d'effets indésirables de toute nature (16 études, 8 147 personnes) et plus d'effets indésirables graves (20 études, 8 487 personnes) que celles prenant un placebo. Nous n'avons aucune certitude quant aux effets indésirables légers à modérés (17 études, 7 440 personnes) ou quant aux effets indésirables ayant entraîné l'arrêt du traitement (19 études, 8 628 personnes). À long terme (2 études, 2 640 personnes), le liraglutide pourrait augmenter les effets indésirables et les personnes pourraient être plus susceptibles d'interrompre le traitement pour cette raison. Nous ne sommes pas certains des événements indésirables dans leur ensemble, ni des effets indésirables légers à modérés.

  • Qualité de vie : le liraglutide ne fait probablement que peu ou pas de différence sur la qualité de vie à la fois à moyen terme (6 études, 3 733 personnes) et à long terme (1 étude, 863 personnes).

  • Autres résultats : le liraglutide ne fait probablement que pas ou peu de différence sur les événements cardiovasculaires majeurs à moyen terme (6 études, 5 762 personnes). Nous ne sommes pas certains de ses effets sur les événements cardiovasculaires majeurs à long terme et sur les décès à moyen et long terme.

Quelles sont les limites des données probantes ?

Nous sommes modérément confiants dans le fait que les personnes prenant du liraglutide perdent plus de poids que celles prenant un placebo. Cependant, notre confiance dans les autres données probantes est limitée en raison de la manière dont les études ont été menées et des informations manquantes. Peu d'études ont examiné les effets à long terme ou ont inclus des personnes différentes dans des pays différents, de sorte que les résultats pourraient ne pas s'appliquer à tout le monde. Les fabricants du liraglutide ont été impliqués dans le plan d'étude, la conduite ou l'analyse de 22 des 24 études, ce qui limite notre confiance dans les résultats. Des recherches supplémentaires plus indépendantes sont nécessaires.

Dans quelle mesure ces données probantes sont-elles à jour ?

Les données probantes sont à jour jusqu'en décembre 2024.

Meza N, Bracchiglione J, Escobar Liquitay CM, Madrid E, Varela LB, Guo Y, Urrútia G, Er S, Tiller S, Shokraee K, Alvarez Busco F, Solà I, Ocara Vargas M, Novik A V, Poloni D, Franco JVA

Le tirzépatide est-il un traitement efficace pour la perte de poids chez les adultes atteints d'obésité, et provoque-t-il des effets indésirables ?

2 weeks 2 days ago
Principaux messages
  • Comparé au placebo (médicament fictif), le tirzépatide aide probablement les adultes atteints d'obésité à perdre du poids à moyen terme (jusqu'à 2 ans), et cette réduction de poids est susceptible de se maintenir à long terme (plus de 2 ans). Le tirzépatide pourrait augmenter le risque d'effets indésirables non graves à moyen et long terme, mais pourrait avoir peu ou pas d'effet sur les effets indésirables graves, y compris ceux qui amènent la patientèle à arrêter de prendre le tirzépatide. Il pourrait n'avoir que peu ou pas d'effet sur la qualité de vie, les événements cardiovasculaires majeurs et la mortalité.

  • Le fabricant du tirzépatide a participé au financement, au plan d'étude, à la réalisation et à la rédaction des rapports des neuf études incluses. Cela soulève des inquiétudes quant aux conflits d'intérêts qui pourraient affecter les résultats. Des recherches supplémentaires plus indépendantes sont nécessaires.

Qu'est-ce que l'obésité ?

L'obésité est une affection caractérisée par un excès de graisse corporelle, ce qui peut augmenter le risque de problèmes de santé comme le diabète de type 2, les maladies cardiaques et certains types de cancer. La prise en charge de l'obésité implique souvent des changements de mode de vie, tels qu'une alimentation plus saine et être plus actif physiquement. Dans certains cas, les médecins peuvent prescrire des médicaments pour favoriser la perte de poids.

Qu'est-ce que le tirzépatide ?

Le tirzépatide est un médicament développé pour traiter les personnes atteintes d'obésité ou de problèmes de santé liés au poids. Il agit en mimant deux hormones qui aident à réguler l'appétit, la vidange de l'estomac, la sensation de satiété, la glycémie et le métabolisme. Il est administré sous forme d'injection hebdomadaire. Certaines personnes prenant le tirzépatide ressentent des effets indésirables, tels qu'une indigestion, des nausées, une diarrhée ou une constipation. D'autres médicaments similaires sont le liraglutide et le sémaglutide.

Que voulions‐nous savoir ?

Nous voulions connaître l'efficacité du tirzépatide à moyen terme (jusqu'à 2 ans) et à long terme (2 ans ou plus) chez les adultes atteints d'obésité. Nous avons examiné ses effets sur la perte de poids, les problèmes de santé liés à l'obésité, les effets indésirables, la qualité de vie et le risque de décès. Nous n'avons pas examiné ce qui se passe après l'arrêt du traitement par le tirzépatide.

Comment avons-nous procédé ?

Nous avons recherché des études comparant le tirzépatide à un placebo (traitement fictif), à l'absence de traitement, à des changements de mode de vie ou à un autre médicament amaigrissant. Nous nous sommes concentrés sur les études comparant le tirzépatide au placebo. Nous avons inclus les études qui ont suivi les participants pendant au moins six mois. Nous avons analysé les résultats et évalué notre niveau de confiance dans les données probantes.

Qu’avons-nous trouvé ?

Nous avons inclus neuf études portant sur 7 111 personnes atteintes d'obésité, âgées de 36 à 65 ans, provenant principalement de pays à revenu moyen ou élevé. Huit études ont comparé le tirzépatide au placebo, et une étude a comparé le tirzépatide au sémaglutide. Le tirzépatide a été administré sous forme d'injection hebdomadaire à des doses allant de 5 mg à 15 mg. La principale comparaison avec le placebo (8 études, 6361 personnes) fournit les résultats suivants.

  • Le tirzépatide entraîne probablement une perte de poids significative à moyen terme (jusqu'à environ 1,5 an) et maintient probablement cet effet à long terme (environ 3,5 ans).

  • Les personnes prenant le tirzépatide peuvent ressentir des effets indésirables non graves, mais pourraient être ni plus ni moins susceptibles d'interrompre le traitement en raison de ces effets que les personnes prenant un placebo. Il se pourrait qu'il y ait peu ou pas de différence en ce qui concerne les effets indésirables graves.

  • Le tirzépatide pourrait n'entraîner que peu ou pas de différence en termes d'événements cardiovasculaires, mais il pourrait ne pas améliorer la qualité de vie ou diminuer la mortalité.

Quelles sont les limites des données probantes ?

Notre confiance dans les données probantes est limitée en raison de préoccupations concernant la manière dont certaines études ont été menées. Les résultats à long terme ne reposent que sur une seule étude. Le fabricant du tirzépatide a financé toutes les études, ce qui soulève des inquiétudes quant à la fiabilité des résultats. Des recherches supplémentaires plus indépendantes sont nécessaires.

Les données probantes sont‐elles à jour ?

Les données probantes sont à jour jusqu’en décembre 2024.

Franco JVA, Guo Y, Varela LB, Aqra Z, Alhalahla M, Medina Rodriguez M, Salvador Oscco EL, Patiño Araujo B, Banda S, Escobar Liquitay CM, Bracchiglione J, Meza N, Madrid E

Quels sont les bénéfices et risques des différentes méthodes de dépistage du SARS-CoV-2 lorsqu'il s'agit d'empêcher les personnes de tomber malades, d'aller à l'hôpital ou de mourir ?

2 weeks 3 days ago
Principaux messages
  • Peu d'études examinent la manière dont les tests de dépistage du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2) facilitent ou entravent les efforts de prévention de la maladie, des hospitalisations ou des décès.

  • Les données probantes étant insuffisantes, nous ne savons pas si les tests de dépistage permettent d'éviter que les personnes tombent malades.

  • Il n'y a pas assez de recherches pour montrer clairement les bénéfices ou les risques des différents types de tests de dépistage du SARS-CoV-2 dans la prévention de la maladie, des séjours à l'hôpital ou des décès.

Qu'est-ce que le SARS-CoV-2 ?

Un nouveau virus appelé SARS-CoV-2 a été découvert en Chine en décembre 2019. En mai 2024, il avait infecté 775 millions de personnes atteintes de COVID-19, et plus de sept millions de personnes étaient mortes. Le dépistage du virus peut aider les personnels professionnels de santé à repérer le moment où de plus en plus de personnes tombent malades, ce qui leur permet d'agir rapidement pour mettre les autres à l'abri.

Que voulions‐nous savoir ?

Nous avons examiné dans quelle mesure les différentes méthodes de dépistage du SARS-CoV-2 permettent d’empêcher les personnes de tomber malades, d’être hospitalisées ou de mourir. Nous voulions également savoir si le dépistage du SARS-CoV-2 était associé à des effets indésirables.

Comment avons-nous procédé ?

Nous avons recherché des études comparant différentes stratégies de dépistage du SARS-CoV-2 chez des personnes présentant ou non des symptômes, examiné les conclusions de ces études et résumé les résultats. Nous avons présenté les principales comparaisons que nous avions choisies à l'avance. Nous avons également évalué notre confiance dans les données probantes, sur la base d'éléments comme la manière dont les études ont été réalisées et le nombre de participants.

Qu’avons-nous trouvé ?

Nous avons trouvé 21 études, portant sur 13 312 327 personnes, qui ont examiné les bénéfices et les risques de divers tests de dépistage du SARS-CoV-2. Cependant, seules quatre de ces études, portant sur 190 821 personnes, ont mesuré les résultats qui nous intéressaient.

Principaux résultats

Une étude de longue durée, menée dans un centre de soins en Israël, a mesuré l'effet de tests hebdomadaires de dépistage du SARS-CoV-2 sur le nombre de personnes admises à l'hôpital ou décédées pour comparer : l’application d’une stratégie de dépistage à l'absence de dépistage ou aux soins standards ou à la pratique habituelle. L'étude n'a pas mesuré les cas de COVID-19 évités, ni les effets indésirables graves liés au test. Aucune étude n'a mesuré ces résultats pour la comparaison d’une stratégie de dépistage par rapport à une autre stratégie de dépistage.

Bénéfices et risques de la stratégie de dépistage par rapport à l'absence de dépistage, aux soins standards ou à la pratique habituelle

Nous sommes très incertains des résultats concernant le nombre de personnes admises à l'hôpital et le nombre de décès, sur la base de la seule étude incluse qui a examiné l'effet du dépistage hebdomadaire du SARS-CoV-2 par rapport à l'absence de dépistage.

Quelles sont les limites des données probantes ?

Nous avons trouvé quelques études. Les données probantes que nous avons examinées à partir de deux résultats - comparant le dépistage à l'absence de dépistage - n'étaient pas très solides car elles provenaient d'une seule étude, laquelle présentait des problèmes de méthode et qu'elle n'était pas bien alignée sur la question. Les résultats pourraient ne pas être entièrement justes ou précis, d’autres facteurs ont été mêlés à l’analyse, et la manière dont les résultats ont été mesurés pourrait avoir été incorrecte. De futures recherches sont susceptibles de modifier nos résultats.

Ces données probantes sont-elles à jour ?

Les données probantes sont à jour au 7 octobre 2024.

Saif-Ur-Rahman K, Nurdin N, Movsisyan A, Kothari K, Gleeson C, Conway T, Tierney M, Taneri PE, Mulholland D, Tricco AC, Dinnes J, Devane D

Quels sont les bénéfices et risques de l'ajout d'une chimiothérapie intrapéritonéale pour les personnes opérées d'un cancer de l'estomac ?

2 weeks 3 days ago
Principaux messages
  • En raison d’un manque de données probantes solides, les bénéfices et risques liés à l'administration d'une chimiothérapie directement dans la cavité abdominale (chimiothérapie intrapéritonéale ou CIP) pour le traitement du cancer de l'estomac ne sont pas clairs.

  • La CIP combinée à la chirurgie pourrait aider les personnes atteintes d'un cancer de l'estomac à vivre plus longtemps, à la fois celles qui présentent un risque élevé de propagation du cancer et celles dont la propagation à l'abdomen est confirmée. La CIP pourrait n'avoir que peu ou pas d'effet sur des complications spécifiques telles que les fuites à l'endroit de la reconnexion de l’estomac après la chirurgie (fuite anastomotique). Toutefois, ces résultats sont très incertains, et les critères relatifs à la tolérance et au bien-être sont peu rapportés.

  • Davantage de recherches de qualité, en particulier dans les pays non asiatiques, sont nécessaires pour mieux comprendre l'efficacité et la tolérance de la CIP.

Qu'est-ce que le cancer gastrique avec métastases péritonéales et comment peut-on le traiter ?

Le cancer de l'estomac (cancer gastrique) est l'un des cancers les plus répandus dans le monde. Lorsqu'il est détecté tôt et qu'il est confiné à l'estomac, ce type de cancer à un stade précoce est traité par une intervention chirurgicale visant à retirer complètement la tumeur (chirurgie radicale).

Parfois, le cancer de l'estomac se propage à la cavité abdominale, entraînant des métastases péritonéales. Cet état est difficile à traiter, et la chirurgie ne permet pas d’enlever la totalité du cancer. Le traitement repose principalement sur la chimiothérapie. Dans certains cas, il est possible de procéder à une chirurgie visant à réduire la charge tumorale (chirurgie cytoréductrice).

La chimiothérapie standard administrée par voie veineuse (chimiothérapie systémique) n'atteint pas efficacement la cavité abdominale. Pour améliorer le traitement, les médecins ont étudié l’administration de la chimiothérapie directement dans la cavité abdominale (chimiothérapie intrapéritonéale ou CIP). Les premières études ont remplacé la chimiothérapie standard par la CIP ; les études récentes ont ajouté la CIP aux soins standards. Cependant, on ne sait toujours pas si la CIP est bénéfique ou risquée. En vue d’orienter les décisions thérapeutiques, des données probantes supplémentaires sont nécessaires.

Que voulions‐nous savoir ?

Nous voulions savoir si la CIP pouvait aider les personnes atteintes d'un cancer de l'estomac, notamment si elle pouvait :

  • améliorer la survie ;

  • ralentir l'aggravation du cancer, comme la récidive ou la progression ; et

  • améliorer le bien-être.

Nous devions également vérifier si l'administration de la CIP aux personnes atteintes d'un cancer de l'estomac soulevait des problèmes, notamment :

  • si elle entraînait des effets nocifs, y compris des effets graves ;

  • si elle provoquait des complications, telles que des fuites à l'endroit de la reconnexion de l’estomac après la chirurgie (fuite anastomotique) ou une infection abdominale grave (abcès abdominal).

Nous avons examiné deux utilisations distinctes de la CIP dans le contexte de la chimiothérapie systémique, en fonction du stade du cancer et du type de chirurgie.

  • CIP prophylactique : CIP combinée à une chirurgie radicale pour les personnes présentant un risque élevé de métastases péritonéales.

  • CIP thérapeutique : CIP combinée à une chirurgie cytoréductrice pour les personnes ayant des métastases péritonéales confirmées.

Comment avons-nous procédé ?

Nous avons recherché des études comparant la CIP à l'absence de CIP chez des personnes opérées d'un cancer de l'estomac. Nous avons synthétisé les résultats et évalué le niveau de confiance que nous pouvions accorder aux conclusions, sur la base de la conception, de la taille et de la qualité du rapport des études.

Qu’avons-nous trouvé ?

Nous avons trouvé neuf études portant sur un total de 829 personnes, pour la plupart originaires de Chine. Sept études (656 personnes) ont évalué la CIP prophylactique et deux études (173 personnes) ont évalué la CIP thérapeutique. Le suivi s’étendait de 0,2 mois à 83,5 mois. Cinq études ont bénéficié d'un financement.

Nous sommes très incertains de tous les résultats en raison de données probantes limitées.

  • CIP prophylactique comparée à l'absence de CIP

    • La CIP pourrait allonger la durée de vie (6 études, 522 personnes).

    • La CIP pourrait ne faire que peu ou pas de différence en ce qui concerne la prévention de la récidive du cancer (1 étude, 134 personnes).

    • La CIP pourrait ne faire que peu ou pas de différence en ce qui concerne les fuites anastomotiques (4 études, 366 personnes) ou les abcès abdominaux (1 étude, 105 personnes).

    • Aucune étude n'a fait état d’effets nocifs graves, du niveau de bien-être ou d'effets secondaires totaux.

  • CIP thérapeutique comparée à l'absence de CIP

    • La CIP pourrait allonger la durée de vie (2 études, 173 personnes).

    • La CIP pourrait ne faire que peu ou pas de différence en ce qui concerne le risque d'effets nocifs graves ou de fuite anastomotique (1 étude, 68 personnes).

    • Une étude semble indiquer que la CIP pourrait retarder la progression du cancer (1 étude, 105 personnes).

    • La CIP pourrait ne faire que peu ou pas de différence en ce qui concerne le bien-être (1 étude, nombre imprécis de personnes).

    • Aucune étude n'a fait état d'infections abdominales ou d'effets secondaires totaux.

Quelles sont les limites des données probantes ?

Notre confiance est limitée par le fait que de nombreuses études présentaient des lacunes, que les échantillons étaient de petite taille et que peu d'événements ont été signalés. En outre, la plupart des études n'ont pas fait état des principaux critères de jugement d'intérêt. Il est peu probable que ces résultats reflètent ceux de toutes les études menées dans ce domaine, dont certaines n'ont pas encore rendu publiques leurs conclusions.

Ces données probantes sont-elles à jour ?

Ces données probantes sont valables jusqu'au 12 juin 2025.

Mu M, Cai Z, Hu Y, Liu X, Zhang B, Chen Z, Hu J, Yang K

L'hystérectomie simple peut-elle remplacer en toute sécurité l'hystérectomie radicale chez les femmes atteintes d'un cancer du col de l'utérus à un stade précoce ?

2 weeks 3 days ago
Principaux messages
  • L'hystérectomie simple peut entraîner peu ou pas de différence dans le nombre de décès toutes causes confondues, l'espérance de vie après traitement, les décès dus au cancer, la période sans cancer après traitement ou le taux de réapparition du cancer par rapport à l'hystérectomie radicale.

  • L'hystérectomie simple réduit probablement les effets indésirables liés à l'intervention chirurgicale.

  • Les femmes qui subissent une hystérectomie simple peuvent avoir une meilleure santé sexuelle et un meilleur bien-être général que celles qui subissent une hystérectomie radicale.

Qu'est-ce qu'un traitement chirurgical du cancer du col de l'utérus à un stade précoce ?

L'hystérectomie radicale est généralement considérée comme un traitement chirurgical standard pour les femmes atteintes d'un cancer du col de l'utérus à un stade précoce. L'hystérectomie radicale consiste à retirer l'utérus, le col de l'utérus, les tissus environnants (tissu paramétrial) et une partie du vagin. Les effets secondaires indésirables de l'intervention chirurgicale comprennent des lésions de l'intestin, de la vessie, des vaisseaux sanguins, des uretères (les tubes qui transportent l'urine des reins à la vessie) et des nerfs, entraînant des difficultés à vider la vessie et la formation d'une fausse voie (fistule).

Que voulions‐nous savoir ?

Étant donné que les petits cancers du col de l'utérus sont peu susceptibles de se propager aux tissus voisins, une hystérectomie simple, qui consiste à enlever uniquement l'utérus et le col de l'utérus, peut être un choix approprié plutôt que d'une hystérectomie radicale. Par rapport à une chirurgie radicale, une hystérectomie simple évite l'ablation inutile des tissus environnants, ce qui peut prévenir le risque de lésions nerveuses et urétérales. Cependant, comme l'hystérectomie simple enlève une plus petite marge de tissu normal autour du col de l'utérus, il peut y avoir un risque plus élevé que le cancer ne soit pas complètement enlevé. C'est pourquoi nous voulons savoir si une hystérectomie simple est une alternative sûre et efficace par rapport à une hystérectomie radicale pour les femmes atteintes d'un petit cancer du col de l'utérus.

Comment avons-nous procédé ?

Nous avons recherché des études comparant les résultats cliniques de femmes ayant subi une hystérectomie simple ou une hystérectomie radicale, toutes deux avec ablation des ganglions lymphatiques pelviens. Nous nous sommes concentrés sur les femmes atteintes d'un cancer du col de l'utérus aux stades IA2 à IB1. Le stade IA2 signifie que le cancer a progressé de 3 à 5 mm dans le col de l'utérus, et le stade IB1 signifie que le cancer a progressé de plus de 5 mm dans le col de l'utérus, mais qu'il ne dépasse pas 2 cm et qu'il ne s'est pas propagé au-delà.

Qu’avons-nous trouvé ?

Nous avons trouvé deux études incluant 740 femmes. Une petite étude (40 femmes) menée au Brésil. Une étude à plus grande échelle, portant sur 700 femmes, réalisée en Europe occidentale, Corée du Sud et Canada. Dans l’essai à plus grande échelle, les trois quarts des femmes incluses étaient blanches.

Les résultats ont montré que l'hystérectomie simple pourrait ne pas modifier le nombre de décès toutes causes confondues, l'espérance de vie après traitement, la période sans cancer après traitement ou le taux de réapparition du cancer par rapport à l'hystérectomie radicale. En outre, l'hystérectomie simple pourrait ne pas augmenter le nombre de décès par cancer par rapport à l'hystérectomie radicale, mais les données probantes sont très incertaines. L'hystérectomie simple a probablement entraîné moins d'effets secondaires indésirables de la chirurgie.

Les femmes ayant subi une hystérectomie simple semblent avoir une meilleure santé sexuelle et un meilleur bien-être général. En outre, l'hystérectomie simple était moins coûteuse que l'hystérectomie radicale.

Quelles sont les limites des données probantes ?

Nous ne sommes pas très confiants dans les données probantes. Les deux études incluses n'ont recueilli que des informations sur une courte période concernant le décès ou la réapparition du cancer. En outre, peu de femmes non blanches ou de femmes issues de milieux à faibles ressources ont été incluses. Les études n'ont pas tenu compte des différences entre les méthodes chirurgicales (chirurgie ouverte et chirurgie en trou de serrure), qui peuvent influer sur les taux de réapparition du cancer et les effets secondaires de la chirurgie. À l'heure actuelle, nous ne connaissons pas ni le meilleur type ni la meilleure voie d'intervention chirurgicale pour les femmes atteintes d'un cancer du col de l'utérus dont les tumeurs sont de petite taille et dont l'invasion est limitée (propagation superficielle dans les couches plus profondes du col de l'utérus), et d'autres études sont nécessaires pour le savoir.

Ces données probantes sont-elles à jour ?

Les données probantes sont à jour jusqu'en mars 2025.

Kietpeerakool C, Rattanakanokchai S, Shawky M, Morrison J

La thérapie par le froid après implantation d'une prothèse totale du genou

2 weeks 3 days ago
Quels sont les bénéfices et risques de la thérapie par le froid après une prothèse totale du genou ?Principaux messages

Comparée à un placebo, la thérapie par le froid pourrait améliorer la perte de sang, la douleur, l'amplitude des mouvements du genou et le gonflement à court terme après une prothèse totale du genou (PTG). Nous sommes moins certains de son effet sur les transfusions sanguines, la fonction du genou, le soulagement de la douleur, la durée du séjour à l'hôpital, la qualité de vie ou le niveau d'activité. Bien que les données probantes soient limitées, les événements indésirables graves liés à la thérapie par le froid sont peu préoccupants.

Qu'est-ce que l'arthrose et comment est-elle traitée ?

L'arthrose est une maladie dégénérative des articulations, telles que le genou. L'arthrose du genou peut provoquer des douleurs, limiter la fonction et détériorer la qualité de vie. L'arthroplastie totale peut soulager cette condition à long terme, mais les effets de la période de récupération (jusqu'à 6 mois après l'opération) peuvent laisser les personnes affaiblies et déficientes. La thérapie par le froid (cryothérapie) consiste à appliquer de basses températures sur la peau entourant une blessure ou un site chirurgical. Cela peut se faire à l'aide de sacs de glace ou d'appareils spécialisés qui délivrent de l'eau refroidie à la zone concernée.

Que voulions-nous savoir ?

Nous voulions savoir si la cryothérapie avait des effets sur la perte de sang, la douleur et la fonction du genou dans les 48 heures suivant la prothèse totale du genou.

Comment avons-nous procédé ?

Nous avons recherché des études portant sur la cryothérapie comparée à un placebo chez des personnes ayant subi une prothèse totale du genou. Nous avons comparé et résumé les résultats des études et évalué le niveau de confiance des données probantes en fonction de facteurs tels que la méthodologie et la taille des études.

Qu’avons-nous trouvé ?

Nous avons inclus 22 essais dans lesquels des personnes subissant une prothèse totale du genou ont reçu une forme quelconque de thérapie par le froid (avec ou sans autres traitements) et ont été comparées à des personnes ne recevant aucune thérapie par le froid. Au total, il y avait 1 839 personnes, âgées de 64 à 74 ans. Les critères de jugement d'intérêt concernaient la phase aiguë (dans les 48 heures suivant l'opération), mais certaines études incluaient un suivi allant jusqu'à 12 semaines.

Principaux résultats

Pertes de sang

La perte de sang a été réduite de 264 ml avec la cryothérapie jusqu'à 13 jours après l'opération.

- Les personnes ont perdu 561 ml de sang avec la cryothérapie.

- Les personnes ont perdu 825 ml de sang sans cryothérapie.

La douleur (des scores plus bas signifient moins de douleur)

La cryothérapie a permis d'atténuer la douleur de 1,6 point sur une échelle de 0 à 10 points, deux jours après l'intervention.

- Les personnes ayant bénéficié de la cryothérapie ont évalué leur douleur à 3,2 points.

- Les personnes n'ayant pas eu recours à la cryothérapie ont évalué leur douleur à 4,8 points.

Transfusion sanguine

42 % de personnes en plus ont dû subir une transfusion sanguine avec la cryothérapie, soit 42 personnes en plus sur 100, jusqu'à 13 jours après l'opération.

- 79 personnes sur 100 ont reçu une transfusion avec la cryothérapie.

- 37 personnes sur 100 ont reçu une transfusion sans cryothérapie.

Amplitude de mouvement du genou

La flexion de l'articulation du genou était supérieure de 8,3 degrés avec la cryothérapie lorsque les patients quittaient l'hôpital.

- Les personnes ayant bénéficié d'une cryothérapie avaient 71,2 degrés de flexion.

- Les personnes n'ayant pas eu recours à la cryothérapie avaient 62,9 degrés de flexion.

Fonction du genou

La fonction du genou s'est améliorée de 13,2 points sur une échelle de 0 à 100 points grâce à la cryothérapie, deux semaines après l'opération.

- Les personnes ayant subi une cryothérapie avaient un score fonctionnel de 88,6.

- Les personnes n'ayant pas subi de cryothérapie avaient un score fonctionnel de 75,4

Nombre total d'événements indésirables

0 % de personnes supplémentaires ont signalé des événements indésirables avec la cryothérapie, soit 0 de plus sur 100, jusqu'à 30 jours après l'intervention.

- 2,7 personnes sur 100 ont signalé des événements indésirables liés à la cryothérapie.

- 2,1 personnes sur 100 ont signalé des événements indésirables sans cryothérapie.

Abandons pour cause d'événements indésirables

0 % de personnes supplémentaires se sont retirées de l'étude en raison d'événements indésirables liés à la cryothérapie, soit 0 personne de plus sur 100, jusqu'à 30 jours après l'intervention.

- 0,4 personne sur 100 s'est retirée en raison d'événements indésirables liés à la cryothérapie.

- 0,2 personne sur 100 s'est retirée en raison d'événements indésirables sans cryothérapie.

Quelles sont les limites des données probantes ?

Nous avons peu confiance dans les données probantes montrant que la thérapie par le froid pourrait légèrement améliorer la perte de sang, la douleur et l'amplitude des mouvements après une intervention chirurgicale. Nous ne savons pas si elle diminue le risque de transfusion sanguine, améliore la fonction du genou, augmente le risque d'événements indésirables ou a contribué à des arrêts prématurés en raison d'événements indésirables. Les facteurs qui ont diminué notre confiance comprennent les défauts du plan d'étude (les participants n'ont pas été assignés aux traitements de manière aléatoire ; certains participants ont abandonné l'étude ; les participants pouvaient dire quel traitement ils recevaient), le manque d'études ou de participants pour être sûrs des résultats, et les variations entre les études en ce qui concerne les résultats et les méthodes.

Les données probantes sont-elles à jour ?

Les données probantes sont à jour jusqu'au 27 mai 2022.

Aggarwal A, Adie S, Harris IA, Naylor J

Quels sont les bénéfices et risques de l’entraînement combiné (programmes d’exercices associant un entraînement aérobie et un entraînement de renforcement musculaire) chez les personnes ayant subi un accident vasculaire cérébral ?

2 weeks 3 days ago
Principaux messages
  • Les personnes ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC) peuvent suivre des programmes d'exercices qui visent à la fois la condition physique aérobie et la force musculaire (c'est ce que l'on appelle l' « entraînement combiné »).

  • En s'engageant dans un entraînement combiné, les personnes victimes d'un AVC peuvent constater de légères améliorations dans certains aspects de la condition physique, de l'équilibre et de la vitesse de marche.

Qu'est-ce qu'un AVC ?

L'AVC survient lorsque l'irrigation sanguine d'une partie du cerveau est interrompue, ce qui entraîne des dommages dans certaines zones du cerveau. Les conséquences d'un AVC peuvent bouleverser la vie d’une personne et varient selon la gravité des dommages et l'endroit où ils se produisent dans le cerveau. Les effets peuvent être à la fois physiques et psychologiques, affectant non seulement la capacité à se mouvoir, mais aussi la façon dont la personne pense, se comporte et se sent. Ces effets peuvent persister tout au long de la vie après un AVC. L’un des effets physiques de l’AVC est une baisse de la forme physique aérobique et de la force des muscles ; cela rend les mouvements plus difficiles et peut limiter le retour aux activités quotidiennes importantes.

Que se passe-t-il pendant la rééducation après un AVC ?

Après un AVC, la patientèle bénéficie d'une rééducation, par exemple par un/une physiothérapeute ou un autre personnel professionnel de santé, pour l’aider à surmonter les problèmes physiques liés aux activités quotidiennes. Cette rééducation peut comprendre différents types d’exercices, notamment des exercices d’endurance et de renforcement musculaire. L'entraînement aérobie (également appelé « entraînement cardiorespiratoire ») implique un exercice continu. Il peut augmenter la capacité aérobique, ce qui améliore l'endurance nécessaire pour des activités répétitives telles que la marche. L’entraînement de renforcement musculaire (aussi appelé « entraînement de résistance ») peut consister à soulever des poids ou à tirer sur des bandes élastiques. Il peut améliorer la condition physique en renforçant les muscles, ce qui peut faciliter les activités telles que soulever des objets, se lever ou marcher. Il peut également être conseillé à la patientèle de faire des exercices à la maison. Par conséquent, le processus normal de rééducation après un AVC peut inclure des éléments d'entraînement aérobique et de renforcement musculaire.

Que voulions‐nous savoir ?

Étant donné que la capacité aérobique et la force musculaire peuvent être faibles après un AVC, l'exercice combiné pourrait améliorer ces deux éléments de la condition physique et les problèmes physiques post-AVC qui en découlent.

Nous voulions savoir si les programmes d'exercices qui combinent à la fois un entraînement aérobie et un renforcement musculaire sont bénéfiques à tout moment après un AVC (que ce soit à l'hôpital ou plus tard, après le retour à la maison).

Plus précisément, nous voulions déterminer si l'entraînement combiné après un AVC est sans danger, s'il améliore la condition physique, les mouvements (notamment la marche et l'équilibre), la façon dont les gens se sentent (notamment la dépression, la qualité de vie) et s'il réduit le risque d'avoir un autre AVC.

Comment avons-nous procédé ?

Nous avons recherché des études ayant testé des programmes d'exercices chez des personnes ayant subi un AVC. Nous n'avons retenu que les études dans lesquelles le programme d'exercices comportait à la fois un élément d'entraînement aérobie et un élément de renforcement musculaire. Nous avons résumé les résultats des études et évalué notre niveau de confiance dans les données probantes, en tenant compte de facteurs comme les méthodes utilisées et le nombre de participants inclus.

Qu’avons-nous trouvé ?

Nous avons trouvé 30 études portant sur 1 519 personnes ayant subi un AVC ; la plupart des participants étaient capables de marcher. Certains programmes d'exercices ont été dispensés dans les premiers mois suivant l'AVC, tandis que d'autres l'ont été plus tard, plus de six mois après l'AVC. La plupart des programmes d'entraînement combinés ont duré moins de 12 semaines, étaient sans danger et combinaient plusieurs types d'activités, notamment la marche et le soulèvement de poids.

Principaux résultats

L’entraînement combiné n'affecte pas le nombre de décès ou de seconds AVC à la fin du programme d’entraînement ou après la période de suivi. Les décès et les seconds AVC étant peu fréquents, nous ne pouvons pas déterminer si l’entraînement combiné réduit le risque de décès ou d'événements secondaires. De faibles bénéfices sur la pression artérielle à la fin de l'intervention semblent suggérer une réduction du risque d'événements secondaires, mais cela reste très incertain.

L'entraînement combiné pourrait entraîner de légères améliorations de la condition physique (aptitude aérobie et force musculaire des jambes), du handicap, de la vitesse de marche et de l'équilibre à la fin d'un programme d'entraînement combiné. Ces résultats sont importants pour les personnes ayant subi un AVC, mais les données probantes disponibles comportent encore de nombreuses incertitudes. Douze études ont mesuré les effets de nouveau entre trois et douze mois après la fin de l’entraînement combiné ; certaines ont fourni des indications limitées suggérant que l’amélioration de l’équilibre pourrait se maintenir.

Les programmes d’entraînement combiné ont été bien suivis, sans effets indésirables graves. Ils ont été bien acceptés et bien tolérés par les participants. Des études cliniques de plus grande envergure sont nécessaires pour déterminer la meilleure approche en matière de prescription d'exercices, ainsi que pour en évaluer les bénéfices et effets à long terme.

Quelles sont les limites des données probantes ?

La plupart des études ont porté sur des personnes capables de marcher ; on sait peu de choses sur les nombreuses personnes victimes d'un AVC dont la mobilité est plus réduite.

La plupart des études ont été menées dans des pays industrialisés à revenu élevé ; on sait peu de choses sur les personnes ayant subi un AVC dans d'autres pays.

Il existe encore beaucoup d’incertitudes et pas assez de données probantes sur les effets de l’entraînement combiné en endurance et en renforcement musculaire.

Ces données probantes sont-elles mises à jour ?

Cette revue met à jour les données probantes d'une revue précédente (qui avait une configuration différente, combinant trois programmes distincts). Les données probantes présentées reposent sur des recherches effectuées jusqu’en janvier 2024.

Saunders DH, Carstairs SA, Cheyne JD, Fileman M, Morris J, Morton S, Wylie G, Mead GE

Quels sont les facteurs qui augmentent le risque de crise épileptique après une première crise épileptique non provoquée (sans cause claire) ?

2 weeks 4 days ago
Principaux messages

- Des résultats anormaux à un test qui enregistre l'activité cérébrale (électroencéphalogramme ou EEG) sont probablement associés à un risque accru de nouvelle crise.
- D'autres facteurs, tels que des scanners cérébraux anormaux, des crises épileptiques pendant le sommeil (crises épileptiques nocturnes), la parésie de Todd (faiblesse après une crise) ou des antécédents familiaux d'épilepsie, pourraient également augmenter le risque, mais les données probantes sont moins certaines.
- Nous avons besoin d'études de meilleure qualité pour aider les médecins à prédire avec plus de précision qui aura d'autres crises épileptiques après une première crise épileptique non provoquée.

Qu'est-ce qu'une crise épileptique non provoquée ?

Une crise épileptique est une décharge soudaine de l'activité électrique dans le cerveau. Elle peut provoquer des tremblements, un raidissement du corps, un regard fixe, une confusion ou une perte de conscience. Une crise épileptique non provoquée est une crise qui survient sans cause immédiate ou évidente, comme une fièvre, une infection ou une blessure récente. Elle peut être le signe d'une maladie sous-jacente comme l'épilepsie.

Pourquoi les crises épileptiques non provoquées sont-elles préoccupantes ?

De nombreuses personnes auront une unique crise épileptique au cours de leur vie - environ 1 personne sur 20 en aura eu une avant ses 85 ans. Après cette première crise, les médecins ne peuvent souvent pas dire qui en aura d'autres. Cette incertitude rend difficile la prise de décisions concernant la conduite, le travail ou l’instauration d'un traitement.

Les médecins ont besoin de moyens fiables pour prédire le risque de crise épileptique après une première crise épileptique non provoquée, afin d'orienter le diagnostic et le traitement. Ceci est d'autant plus important car le diagnostic d'épilepsie peut désormais être posé après une seule crise épileptique chez certaines personnes, si le risque de nouvelles crises épileptiques est élevé.

Que voulions‐nous savoir ?

Nous voulions savoir si certaines caractéristiques (de la personne, de sa première crise, ou des résultats d'examens médicaux) pouvaient aider à prédire la possibilité d’une autre crise. Nous avons examiné :

- les caractéristiques personnelles, telles que l'âge, le sexe et les antécédents familiaux d'épilepsie ;
- des examens médicaux, notamment des scanners cérébraux (imagerie par résonance magnétique (IRM) ou tomodensitométrie (TDM)) ou des EEG (tests d'ondes cérébrales) ;
- les caractéristiques de la crise, notamment si elle s’est produite pendant le sommeil ou a duré un long moment.

Comment avons-nous procédé ?

Nous avons recherché des études de bonne qualité qui suivaient des personnes après une première crise épileptique non provoquée pour voir si elles en avaient eu d'autres. Nous avons retenu les études qui suivaient des personnes pendant au moins six mois et incluaient au moins 30 participants.

Nous avons ensuite combiné les résultats des études pour déterminer la solidité des données probantes pour chaque facteur de risque possible.

Qu’avons-nous trouvé ?

Nous avons trouvé 23 études portant sur 5 918 personnes. Certaines études ont porté sur des adultes, d'autres sur des enfants, et d'autres encore sur les deux. La solidité des données probantes pour chaque facteur de risque variait.

Principaux résultats

- Électroencéphalogramme (EEG) anormal : les personnes dont les résultats de l'EEG sont anormaux ont probablement un risque plus élevé de subir une autre crise.

Les facteurs suivants peuvent augmenter le risque de récurrence des crises épileptiques :

- un scanner cérébral anormal (imagerie) ;
- la parésie de Todd (faiblesse temporaire après une crise) ;
- des antécédents familiaux d'épilepsie ;
- des crises épileptiques pendant le sommeil (crises épileptiques nocturnes).

Nous sommes très incertains si les facteurs suivants augmentent le risque de récurrence des crises épileptiques :

- des signes neurologiques focaux (problèmes affectant une partie spécifique du corps, causés par un problème dans une zone spécifique du cerveau) ;
- des convulsions fébriles (convulsions survenant lors d'une fièvre) dans l'enfance ;
- l'état de mal épileptique (lorsqu'une crise épileptique ne s'arrête pas d'elle-même, ou des crises épileptiques répétées sans retour à la pleine conscience entre elles) ;
- des crises épileptiques focales (une crise épileptique qui commence dans une partie du cerveau) ;
- le sexe masculin.

Les données probantes sur la question de savoir si le fait d'avoir moins de 16 ans est un facteur de risque sont contradictoires : certaines études suggèrent un risque plus élevé, d'autres un risque plus faible. Dans l'ensemble, les données probantes sont incertaines.

Quelles sont les limites des données probantes ?

De nombreuses études ont mesuré et rapporté les résultats différemment, ce qui les rend difficilement comparables. Certains étaient peu nombreux ou ne tenaient pas compte de tous les facteurs importants. La plupart des études ont été réalisées dans des pays à revenu élevé, de sorte que les conclusions ne s'appliquent pas nécessairement partout.

Des études plus vastes et de haute qualité qui mesurent et rapportent les facteurs de risque de crise épileptique de la même manière aideraient les médecins à faire de meilleures prédictions.

Comment la patientèle et l’équipe soignantes peuvent-elles utiliser ces informations ?

Comprendre quelles caractéristiques peuvent être liées à un plus grand nombre de crises épileptiques peut aider la patientèle et leurs familles à discuter en connaissance de cause avec leur médecin. Cela peut aider à prendre des décisions concernant le traitement, la conduite, l'école, le travail et la vie quotidienne.

Ces données probantes sont-elles à jour ?

La revue inclut les études publiées jusqu'en décembre 2022.

Adan G, Neligan A, Nevitt SJ, Bonnett LJ, Sander JW, Marson AG
Checked
3 hours 36 minutes ago
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